Je suis bien content qu'ils entourent Star Wars 7 de mystère, les deux teasers me suffisent, s'ils sortent une bande annonce j'essayerais de pas la regarder (facile à dire certes), pour tout découvrir au cinéma

Everest : Cela faisait un petit moment que je n'avais pas vu de film catastrophe, je m'étais dit que c'était le moment avec cette adaptation du drame de 1996 qui a fait perdre la vie à plusieurs alpinistes lors de l'ascension de la montagne. Remplissant son rôle au niveau de la tension ascendante et de quelques leçons de vie un peu abruptes, le dépaysement fait malheureusement un peu défaut au film et c'est dommage car je pensais que ça allait être son argument principal. J'ai trouvé la 3D assez étrange avec un relief et des images qui avaient l'air soit déformés soit complètement de synthèse lors de certains plans. Malgré cela, on arrive bien à ressentir la sensation de solitude des personnages perdus dans la tempête et le danger de cette montagne. Etrange que des organisations de treks dans un endroit si dangereux pour des amateurs aient pu être légalisées dans une optique commerciale néanmoins, fallait un peu s'y attendre ...

Vu Chappie. C'était vraiment sympa, même si prévisible et avec quelques facilités scénaristiques. Le robot ajoute beaucoup d'humour au film, et en plus il y a les membres de Die Antwoord (désolé si c'est pas la bonne orthographe), chose que j'ignorais avant de voir le film. Leur rôle de gangsters décalé leur va à merveille ! Et Hugh Jackman est aussi présent, et pour une fois on a envie de le détester. 

Oui Chappie est fun, même si assez facile. L'univers de Blomkamp est toujours génial à regarder.

Et Everest je pense aller le voir aussi, à méditer.

Spy : Cas incompréhensible du film applaudi par la critique alors qu'il est loin d'être futé, voire même qu'il est totalement con. Spy, c'est la grosse comédie américaine typique qui se croit drôle et transgressive parce qu'elle accumule les gags et dialogues vulgaires et graveleux. En fin de compte, c'est juste bien lourd, demeuré et rarement amusant. C'est surtout l'impression de voir un long-métrage avec l'esprit de Seth Rogen dans une parodie de film d'espionnage ou de flics, façon Kingsman ou 21 Jump Street, sans aucun recul, ni subtilités. L'histoire n'intéresse pas, se ramasse toute seule, et n'offre aucune surprise. Jude Law et Jason Statham sont des personnages secondaires et ne brillent pas spécialement à l'écran, si ce n'est pour quelques punchlines qui prêtent à sourire. Le film est centré autour de celui de Melissa McCarthy, et encore faut-il voir un intérêt en l'actrice qui semble jouer tout le temps le même rôle ; celui-là ne la met guère en valeur. Reste Rose Byrne, en garce de première classe qui fait sûrement de l'alimentaire mais donne correctement le change dans un film assez navrant.

Air : Passé presque inaperçu, ce petit film de science-fiction s'avère être une excellente surprise. Dans un futur irradié par une guerre chimique, une certaine élite de la population est gardée en cryostase dans des complexe souterrains, surveillée par deux agents qui se réveillent deux heures tous les six mois, jusqu'à ce que les conditions à la surface s'améliorent. Paradoxalement, si le film se déroule sous terre, c'est un esprit de huis-clos spatial qui s'installe, avec cette fragilité et restriction de l'air à chaque instant. On pense alors à certaines séquences de Sunshine, Cargo, Pandorum, ou du plus similaire The Divide, avec quelques touches de The Fountain pour l'état d'esprit d'un des deux protagonistes. Norman Reedus et Djimon Hounsou forment un duo improbable, mais cohérent, chacun avec leur vision particulière de cette mission pour l'humanité. Certes, il n'y a pas de jeu d'acteur exceptionnel, ni une mise en scène très sophistiquée, et l'épilogue est un peu accessoire, mais Air développe une ambiance extrêmement réussie, suffisamment pour tenir en haleine et se montrer poétique.

Sublime !

Ralala, ça sent le film de l'année d'avance !

Une bande-annonce avec du Sigur Ros dedans est toujours une bonne bande-annonce.

Vu La Terre Brûlée en "avant-première" hier (je mets des guillemets car le film est déjà sorti à peu près partout dans le monde et même dans quelques petits cinémas en France, bien qu'il ne sorte officiellement que mercredi prochain).

Si on oublie les cris permanents des ados en chaleur (nan mé Dylan O'Brien vou comprené) c'était vraiment un bon moment.

Comme on peut déjà le lire un peu partout, Wes Ball a fait le choix de s'éloigner énormément du livre. Certains s'en plaignent mais je trouve que c'est une vraie réussite. Souvent quand un réalisateur fait un premier film en restant assez fidèle à l'oeuvre originale et qu'il décide ensuite de prendre une certaine distance par rapport au livre, c'est un échec (c'est aussi le cas pour les séries, coucou Game of Thrones). Mais là l'histoire avait un sens et les nombreux changements apportaient un plus, les nouveaux personnages sont vraiment sympas, surtout Jorge que je n'ai pas du tout apprécié au début mais qui s'avère être super badass. Par conséquent même les lecteurs de la saga ont pu être surpris, surtout par la fin. Enfin bref, il y a selon moi un bon travail de création au niveau du scénario.

L'autre point fort, c'était les fondus. Ils étaient encore plus flippants que je ne les avais imaginés. Il y a donc quelques scènes qui devraient plaire aux amateurs de zombies. Et même si on sent arriver les 2 ou 3 jumpscares à des kilomètres, ils restent efficaces (demandez à la fille qui a failli tomber de son fauteuil à côté de moi).

Le seul détail qui m'a un peu gênée est le fait qu'il y ait quand même quelques longueurs. Il y a des fois où je me suis dit qu'ils auraient pu abréger. Après je suis la seule à avoir cet avis parmi le groupe d'amis avec lesquels je suis allée le voir le film.

Donc vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ce second volet ! Forcément notre opinion se trouve quelque peu influencée quand il s'agit d'une avp, mais je pense que le film devrait plaire à ceux qui ont aimé le premier !

Bon sinon petit souvenir (je ne serai jamais photographe) :

Spoiler:

Oh mon dieu l'homme qui ne vieillissait jamais !

Ahah le mec aura une tête d'ado de 15 ans toute sa vie je crois !

Sympa le costard ! Moins la robe...
Le premier m'avait agréablement surpris, hâte de voir le second (en stream hinhin)

Ouh le vilain

Tu n'as pas honte ?

Moi je préfère DL. 

Hinhin

Vu TomorrowLand avec Clooney, bon divertissement SF, ça change et c'est cool et beau 

Moi j'ai vu Chappie, je l'ai trouvé excellent, peut être un peu longue la fin ^^

Je suis allé voir Sicario cet après-midi :
Denis Villeneuve est un cinéaste plutôt imprévisible. Alors qu'on le pensait cantonné aux thrillers énigmatiques avec Incendies et Prisoners, il sort une œuvre très absconse avec Enemy puis signe pour la suite de Blade Runner, et prévoit même un projet avec des extra-terrestres (Story Of Your Life). Entre temps, il concocte également Sicario, qu'on pourrait considérer comme la version réussie du Cartel de Ridley Scott. Centré sur la traque de chefs de cartels mexicains par un groupe d'intervention gouvernemental, Sicario s'ouvre sans concessions sur une séquence à l'horreur poisseuse et percutante.

De là, Villeneuve bâtit un film méthodique, façonné par son style impitoyable qui gagne alors un certaine maturité. Le ton est noir, oppressant, et la photographie de Roger Deakins en devient presque étouffante par endroit. Le cinéaste canadien nous offre de longs plans extrêmement tendus où l'attente de la scène choc n'est rendue que plus insupportable par sa soudaineté déroutante. Rejeton stylisé de Fincher et Lynch, Villeneuve parfait son œuvre en s'associant de nouveau à Jóhann Jóhannsson pour la bande-son. Ainsi, l'accompagnement sonore, opportun, porte les séquences marquantes du film et lui offre cette atmosphère implacable par le biais de cordes frottées graves, agencées en textures sombres et prenantes.

En découle alors une chasse-à-l'homme brute, qui se perd en tourbillons de violence maladive, à mesure que notre protagoniste s'égare à la frontière de la moralité. On pense ainsi à Zero Dark Thirty, et Emily Blunt offre réellement une excellente prestation. Émaciée, entraînée dans cette traque obscure, commanditée par des hommes aux desseins flous, elle peine à garder pied et suivre ses idéaux. Il y a également Benicio del Toro, impeccable en personnage mystérieux et redoutable, qui semble avoir abandonné toute morale et agit avec un sang-froid glacial. Et Josh Brolin, interprétant un conseiller à la défense qui arrange les lois à sa façon, derrière une désinvolture effrayante.

Sicario dépeint une vision impitoyable mais monnaie courante de ces territoires à la frontière mexicaine. Rien ne change vraiment et même la plus pure intégrité se fait avaler par cette sauvagerie nécessaire. Le long-métrage peut se montrer parfois déroutant dans sa manière d'éclipser certains climax dramatiques et d'échanger l'importance de ses personnages en cours de film. Cependant, on est clairement en présence de grand cinéma, hypnotique et maîtrisé, qui signe une nouvelle œuvre forte dans la carrière brillante du cinéaste canadien, qui devient peu à peu incontournable.

Vu Mr Nobody et Love Actually. Des bons films chacun dans leur domaine ! ( moins envie d'écrire des critiques en ce moment   )