Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 08.06.15 15:57
Prochain Ridley Scott (entre Prometheus, Interstellar et Gravity) :
RomainHarel Débutant
Age : 30 Nesquik : 2 Nombre de messages : 79 Date d'inscription : 05/09/2014
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 08.06.15 18:24
OUIIIIII DONALD GLOVER DE COMMUNITY! Sacré casting en tout cas. Après c'est à voir!
Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 09.06.15 12:30
Il a l'air terrible The Martian. Vu La French avec Dujardin, je m'attendais à m'emmerder, en fait il est cool et assez prenant quand on connait pas l'histoire
Nostromo VIP
Age : 29 Nesquik : 16 Nombre de messages : 1045 Date d'inscription : 15/04/2015
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 09.06.15 13:59
J'attend pas trop de The Martian après cette bouse de Prometheus, mais le trailer donne quand même envie
ChocoPillow Membre du groupe
Age : 33 Nesquik : 152 Nombre de messages : 4468 Date d'inscription : 17/10/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 09.06.15 21:54
C'est pas de la bouse Prometheus.
METEORA89 VIP
Age : 35 Nesquik : 20 Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 16/01/2012
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 09.06.15 21:58
j'ai trouvé le film vraiment cool moi
Nostromo VIP
Age : 29 Nesquik : 16 Nombre de messages : 1045 Date d'inscription : 15/04/2015
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 10.06.15 1:15
C'est magnifique esthétiquement et l'ambiance est cool mais le scénario et les personnages, une véritable insulte au fan d'alien que je suis
METEORA89 VIP
Age : 35 Nesquik : 20 Nombre de messages : 1030 Date d'inscription : 16/01/2012
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 10.06.15 9:34
Sauf que ce que les fans n"ont pas compris c'est que ce n'est pas un prequel d'alien ou autres c'est plus un spin off, donc le réal a le droit a plus de liberté. Dailleurs on ne verra plus d'aliens dans les suites pour se concentrer sur les ingenieurs, c'est Ridley qui l'a dit Bon après t'as le droit de pas aimer, mais de la à le qualifier de bouses quand même...
Nostromo VIP
Age : 29 Nesquik : 16 Nombre de messages : 1045 Date d'inscription : 15/04/2015
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 10.06.15 10:41
Oui bouse c'est peut être un peu fort, c'est a cause de la déception que j'ai eu... Je demandais pas a voire d'Aliens mais juste un scénario cohérent et des personnages mieux construits. Et puis la tête des ingénieurs brise un peut le mythe du space jockey. Mais j'irais quand même voire la suite avec plaisir rien que pour me replonger dans l'univers, et avec l'espoir que ce soit meilleur (si suite il y a parce qu'avec Alien 5 qui est sur les rails...)
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 10.06.15 14:07
Ce qui m'embête dans Prometheus, c'est le manque de surprise. Les Ingénieurs, on les voit dès la première scène, alors que ça aurait été génial de les découvrir en même temps que l'équipage. Pareil pour leurs enregistrements holographiques qui ne laissent aucun mystère. Et le coup de la flûte c'était un peu dégueulasse. Sinon j'ai beaucoup aimé le reste
Alex Le petit marseillais
Age : 30 Nesquik : 112 Nombre de messages : 3572 Date d'inscription : 05/11/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 13.06.15 8:16
Prisoners :Premier film de Denis Villeneuve , première claque. Il avait fait beaucoup de bruit à sa sortie et à la moitié du film , je comprenais déjà pourquoi : l'histoire nous met tellement sous tension que je pensais que tout cela allait vite bientôt finir . Et quand j'ai vu qu'il restait une grosse heure , j'ai réalisé qu'aucun thriller ne m'avait tenu en haleine de la sorte . Il y règne une atmosphère glaciale , comme si les Détraqueurs d'Harry Potter s'étaient assis à côté de moi pour regarder le film. Le scénario est minutieux , très bien écrit , le visuel est somptueusement froid et glauque , et les acteurs sont démentiels ; petit clin d'oeil à Jack Gyllenhaal qui a su implanter à son rôle de flic une vraie personnalité complexe et mystérieuse. Bref , ce crescendo de stress après l'enlèvement et l'horreur de certaines scènes me conduit à penser que j'aurai du mal à le revoir une deuxième fois ... Dommage , il est génial !
Hugo Cabret est un conte , une pépite visuelle mise en oeuvre par le grand Scorsese. C'est aussi un grand hommage au cinéma et au créateur des effets spéciaux , le génial Georges Méliès. C'est très touchant de la part de Scorsese de mettre en avant un cinéma plus léger , rêveur , presque mélancolique à côté de tous ses autres oeuvres beaucoup plus ancrées dans le réel dont on connait la grandeur. Le fait qu'il soit décrié car il change de style est , je trouve , profondément égoïste , et malheureusement on retrouve le phénomène pour beaucoup d'autres artistes ... Il faut que les gens se mettent dans la tête que chaque artiste , chaque créateur , exerce d'abord leur fonction pour EUX, et non pour tous les autres. Concernant le film , il y a peut-être un gros quart d'heure de flottement au début mais la suite de l'histoire s'enchaîne très bien et j'ai beaucoup apprécié cette aventure , entre conte et biographie , avec un George Méliès brillamment joué par Ben Kingsley , et un Hugo Cabret qui s'en sort très bien pour son jeune âge. Bref , continue à nous régaler Martin , et fais toujours ce qui te plaît !
Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 18.06.15 23:39
Déçu par Jurassic World, surdose d'américanisme et de cliché, même si c'est bien fait, j'ai jamais été envouté ou appeuré par ce qui se passe dans le film, qui est partagé entre trois groupes sans reel charisme, les deux gamins sont insupportables, le mechant est surjoué et Chris Pratt + la rouquine s'en sortent mieux mais rien de dingudme (et peu d'humour)
Bref, sans être un mauvais film, il ne brille pas plus que ça !
Alex Le petit marseillais
Age : 30 Nesquik : 112 Nombre de messages : 3572 Date d'inscription : 05/11/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 19.06.15 1:20
Non sérieux Jessica Chastain et Matt Damon ? Rajoutez Matthew qui s'est installé sur Neptune et c'est un prequel d'Interstellar
RMi Membre du groupe
Age : 27 Nesquik : 69 Nombre de messages : 5187 Date d'inscription : 15/12/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 19.06.15 2:01
Faut vraiment que j'aille voir Jurassic World, tout mes contacts me disent que c'est sympa. Tant que c'est pas un étron moi j'achète !
Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 19.06.15 10:09
C'est le mot, sympa !
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 19.06.15 16:11
Vu hier, et pareil que Shin : Devant cet afflux de critiques positives, difficile de résister à la tentation d'espérer voir un bon blockbuster, même s'il y a eu l'épisode Fast & Furious 7 deux mois plus tôt, sensiblement similaire en réaction. Écrivons-le d'emblée : si Jurassic World n'atteint pas la médiocrité de ce dernier, il n'en est pas non plus très loin. On aura beau dire que ce nouveau film de dinosaures critique - deux secondes durant - le système hollywoodien, cela ne l'empêche pas d'en suivre le même modèle et d'écumer alors tous les clichés possibles du bon gros film américain, façon années 80/90.
Il y a, effectivement, un sentiment de nostalgie qui intervient, 14 ans après le dernier volet décrié, plus de 20 ans après l'original. En cela, découvrir un tout nouveau parc aux dimensions impressionnantes, agrémenté de nombreuses attractions extrêmement funs, comme si Disneyland, le zoo de Beauval et le parc de Thoiry fusionnaient pour accueillir ces animaux préhistoriques, éveille indéniablement la soif d'exploration et d'aventure. Les décors sont plutôt jolis et siéent au sujet de film, et les dinosaures sont généralement bien fait, malgré quelques effets spéciaux défaillants, et ce sentiment d'image de synthèse aseptisée sur de nombreux plans. Notons également la bande-son de Giacchino, d'excellente facture, et qui parvient à faire vibrer en reprenant le thème mythique de Wiliams. Ce qui illustre assez bien l'état du film, puisqu'on se demande tout le long s'il s'agit bien d'une suite, ou alors d'un remake déguisé. Colin Trevorrow multiplie les références, les clins d’œil, et surtout des scènes de redite par rapport au premier film. Il va même jusqu'à réemployer plusieurs fois le même type de scène culte, à l'instar des héros recroquevillés qui se font renifler par la bête. Au moins, le rythme reste efficace, même si le long-métrage met bien quarante minutes avant de démarrer, après avoir fait le tour de tous les personnages creux de l'île. Car, oui, il faut le dire : aucun perso n'est intéressant, et tout ce qu'ils racontent est vain.
C'est à croire que les scénaristes ont fait le concours de celui qui écrirait le personnage le plus inutile, et ont décidé de mettre tous leurs essais dans le film. Il n'y a que Chris Pratt qui est correct, même s'il tire toujours la même tronche ; au moins il est badass. Sinon, Bryce Dallas Howard est la bécasse de service, passant d'ailleurs tout le film en talons aiguilles, alors qu'elle coure dans une forêt tropicale. Les deux gamins sont insupportables, et complètement exagérés. Tous les acteurs secondaires sont inutiles ; à vrai dire, c'est Omar Sy qui s'en sort le mieux. Et on a vraiment le droit aux personnages les plus stéréotypés de 2015 : le scientifique chinois qui expérimente, le directeur riche qui préfère risquer des vies, le chef de la sécurité qui fait ses coups en douce,... Par ailleurs tous les dialogues et les interactions entre tous ces gens sont d'un niveau abyssal de nullité, et l'humour est vraiment pauvre. Sans compter les invraisemblances à foison, que ce soit dans la logistique du parc (sécurité minime, enceintes fragiles), le comportement des persos (backstories inintéressantes, motivations futiles), ou tout simplement ce scénario qui se perd entre King Kong et Godzilla. On peut également critiquer la faible diversité de dinosaures : on voit toujours les 3-4 mêmes à l'écran.
Toutefois, ce blockbuster passe mieux que certains bulldozers du box office des mois précédents, peut-être parce que sa bêtise constante, et sa volonté d'émerveiller les enfants, le rend parfois attachant. Ça reste un film assez superficiel, très soft comparé à l'univers de Jurassic Park, qui réussit à créer une nouvelle menace plus féroce, mais l'explique un peu avec les pieds et se contente de se développer en terrain balisé, tout en glissant sa petite scène de série B pour justifier une suite.
RMi Membre du groupe
Age : 27 Nesquik : 69 Nombre de messages : 5187 Date d'inscription : 15/12/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 19.06.15 18:52
Ce qui est génial avec Chris Pratt qui tire toujours la même tronche c'est que même lui admet qu'il a rien foutu du film
Nostromo VIP
Age : 29 Nesquik : 16 Nombre de messages : 1045 Date d'inscription : 15/04/2015
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 21.06.15 14:50
J'ai enfin vu Jurassic World, sympa c'est le mot, ça commençait vraiment bien mais la fin gâche un peu le truc
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 22.06.15 8:32
Ces dernières semaines, j'ai regardé : Docteur Folamour : Je ne m'attendais pas à rire devant un film de Kubrick. Pourtant, Docteur Folamour emploie superbement humour noir et absurde pour émettre une satire de la guerre froide, la bombe nucléaire, et autre théories scientifiques de l'époque. Kubrick use vraiment de tous les angles de son sujet pour amener la dérision, à tous les fronts, et sur un rythme plutôt pêchu. Par ailleurs, la mise en scène est très propre, offrant un noir et blanc stylisé dans ses contre-plongées et jeux d'ombres sur les visages ; le tout à travers un ratio de 1.66 qui revêt presque du format Imax et rend les scènes plus grandioses, notamment cette salle de guerre, ou alors les séquences du bombardier. Mémorables, aussi, sont les acteurs. En particulier George C. Scott, et ses expressions faciales grotesques et hilarantes qui appuient le ridicule du film (malgré lui), ainsi que Peter Sellers, contraint de jouer trois personnages aux caractères bien distinctifs, qui font tout le sel de certaines scènes. Toute cette harmonie d'extravagance et de simplicité rend ainsi l’œuvre foncièrement fascinante.
Jodorowsky's Dune : Ou comment le cinéma est passé à côté du plus grand film de science-fiction (planet/space opera) de tous les temps - prod. française qui plus est. Jamais on a vu un casting aussi prestigieux, que ce soit le réal (Jodorowsky), la conception artistique (Moebius, Foss, Giger), les FX (O'Bannon), les acteurs (Welles, Carradine, Dalí (!), Jagger), ou encore la musique (Pink Floyd, Magma). Le film retrace le rêve d'un homme, le dévouement extrême de Jodorowsky pour son œuvre, toujours dans une volonté artistique suprême (surréaliste, métaphysique, spirituelle). Raconté principalement par le Chilien, ce documentaire impressionnant revient sur tout le développement de Dune, avant qu'il ne soit relégué à David Lynch. On y trouve les illustrations avant-gardistes des vaisseaux, de l'architecture, ainsi que des séquences animées du story-board gargantuesque (3000 dessins). En montrant ces concepts précurseurs, repris par d'autres œuvres majeures du genre (Scott, Lucas, Cameron, Spielberg,...) malgré l'abandon du film, ce fantasme de Dune en devient passionnant, et presque frustrant.
La Dernière Marche : Il existe plusieurs films sur la peine de mort aux États-Unis, souvent inspirés de faits réels, et majoritairement établis comme des plaidoyers contre celle-ci. Avec La Dernière Marche, Tim Robbins ne déroge pas vraiment à la règle, même si on apprécie l’approche relativement neutre dont il fait preuve. À travers le personnage de la sœur Helen Prejean, il explore la vision des deux partis, celui des familles des victimes et celui du condamné Matthew Poncelet qui, s'il n'est pas innocent, est tout de même sous le joug d'injustices sociales et juridiques. Le film est également très marqué par la foi catholique, qui semble être le seul échappatoire de Matthew. Peut-être aussi parce qu'il est tiré des écrits de la sœur Helen qui a apporté un soutien spirituel à ce prisonnier. Le duo Sean Penn/Susan Sarandon est très juste, et forcément émouvant lorsque l'on s'approche de l'issue fatidique, élevée par une musique évangélique jusque là très discrète. L’œuvre demeure néanmoins calibrée dans sa réalisation, qui manque un peu d'éclat, et très américain dans ses thèmes et son pathos.
Lincoln : Le film aurait dû s'appeler "Le 13ème Amendement" tant Lincoln apparaît être un personnage secondaire dans ce long-métrage à son nom. C'est aussi extrêmement fastidieux. Spielberg sert une réalisation pompeuse, millimétrée pour les Oscars, tout comme le thème qui ravive les valeurs civiques américaines. Son œuvre est froide, sans aucune passion, ni spontanéité. Par contre, la reconstitution d'époque est très réussie et Daniel Day-Lewis est un grand acteur. Mais il y a tellement de personnages, de noms, de têtes connues, qu'on ne trouve guère figure emblématique à laquelle se rattacher. La musique de Williams est aussi inexistante, laissant encore plus sentir la longueur du film. Dans certaine scènes les persos racontent leur vie, alors que Spielberg met constamment la politique en avant ; ce n'en est que plus ennuyeux et lourd. Et puis, l'ensemble est incompréhensible si l'on n'est pas un minimum passionné de l'histoire/la politique américaine. Un reportage judicieusement récité aurait été nettement plus intéressant que toute cette dramatisation fallacieuse.
Locke : Ivan Locke est un homme de principes, de responsabilités, jusqu'à cette nuit où il laisse tout derrière lui pour une destination qui va changer sa vie si méticuleuse. On passe alors 1h20 sur le siège passager d'une BMW X5, Tom Hardy au volant, entouré du bruit ambiant de la circulation et de l'imagerie nocturne. Entre Collateral et Drive, l'ambiance feutrée à l'intérieur de ce confortable SUV s'émancipe du monde extérieur, guidée par une musique discrète mais touchante, et une réalisation contemplative assez intimiste et sensible, perdue dans les reflets des vitres. Alors qu'il passe et reçoit des coups de fil pour régler les problèmes mis en mouvement par sa soudaine fuite imprévue, et repense aux prémisses de son existence, Tom Hardy hypnotise par sa prestation, affichant un sang-froid déconcertant, pet sensiblement serein. L'acteur porte le film sur ses épaules, en restant assis derrière un volant. Ce sont alors sa diction et ses expressions faciale qui vont importer, et ce n'est pas la première fois qu'il transcende un film indépendant, par son simple talent.
Entre Ciel Et Terre : Étonnamment, Oliver Stone (soldat durant la guerre du Viêt Nam et déjà fort de deux films sur le sujet) adopte ici le point de vue des locaux vietnamien. Une approche inédite faite de contrastes, où le moindre instant de bonheur est vite écrasé par la cruauté de la guerre, de ses conséquences physiques et morales. Il y a une réelle opposition qui s'opère entre les paysages orientaux, les villes miséreuses, et la surconsommation de masse américaine insoucieuse. Malgré un rythme un peu expéditif, le personnage de Le Ly Hayslip (dont l'expérience a inspiré le film), venant d'un village de paysans vietnamiens, sert de fil conducteur. Tommy Lee Jones débarque également plus tard, mais marque de sa présence. Par ailleurs, la musique traditionnelle de Kitarō se démarque des compositeurs américains de l'époque avec ses airs doucereux qui donnent une certaine poésie au film et accompagnent son thème spirituel. Emmené par une réalisation fébrile, Entre Ciel Et Terre s'avère alors être un très beau film sur le sujet, marquant par son histoire et son envergure.
Blackthorn : Se situant dans les années 30, Blackthorn est ce qu'on pourrait appeler un post-Western, où le monde évolue vers un mode de vie plus moderne, oubliant peu à peu les légendes de l'époque telles que Butch Cassidy. Joué par Sam Shepard, lui tente aussi de passer à autre chose. Avec son cadre bolivien absolument remarquable, le film marque des points, non seulement pour l'aspect intemporel de ses paysages qui ravivent l'esprit du Western, mais également par la beauté de ce pays à la croisée des climats, entre chaîne de montagnes, plaines arides, petits villages pittoresques, vallées verdoyantes et, bien sûr, l'immaculé désert de sel d'Uyuni qui accueille un des climax du long-métrage, pour une séquence presque surréaliste. En dépit des accords acoustiques Folk/Country qui enfoncent le clou, Blackthorn paraît tout de même un peu trop propre pour un Western. Et ce, malgré ce scénario riche en rebondissements mais inégal en rythme, s'octroyant des flashbacks dispensables. Cette œuvre reste un bel effort pour s'imprégner du genre, et un émerveillement visuel dépaysant.
The Rocketeer : The Rocketeer est un film super-héroïque des années 90, adapté du comic du même nom, et donc bien loin des standards modernes actuels. L'action se déroule juste avant la Seconde Guerre mondiale, de quoi rappeler Captain America. Et ça tombe bien, car c'était la première incursion de Joe Johnston dans le genre, après son célèbre Chérie, J'ai Rétréci Les Gosses. Financé par Disney, le réal reste donc familial et assez généreux en action, bien que long-métrage prend son temps avant d'entrer dans le vif du sujet. Avec des dialogues un peu nunuches, les acteurs sont aussi effacés devant l'histoire, même si on y trouve Timothy Dalton et Jennifer Connelly. Il y a également cette paranoïa nazi digne de l'époque et des plus grandes séries B de la SF. Toutefois, ce cadre années 30 donne un certain cachet et même une classe notable au héros, accoutré de sa veste en cuir, son jet pack rétro-futuriste, et d'un casque mémorable. Les SFX tiennent la route, et si le Superman de Donner ne vous a pas fait croire qu'un homme pouvait voler, The Rocketeer le fera assurément.
Terre Champ De Bataille : Le film mérite son statut de désastre du cinéma. Dès le départ, la mise en scène annonce deux heures éprouvantes. Les cadrages sont hasardeux, la caméra jamais droite (le fameux angle néerlandais), les transitions dignes d'un logiciel de diaporama, et la photographie laide, alternant entre bleu discothèque et jaune pisse. Qui plus est, le scénario est navrant, passant du coq à l'âne, bourré d'ellipses, d'invraisemblances et de futilités. Les acteurs sont mauvais, notamment Travolta et Whitaker - grotesques - qui semblent tourner une parodie dans leurs accoutrements ridicules, et Barry Pepper, un héros sans une once de charisme. Les maquillages et coiffures sont moches, les costumes et accessoires tout bonnement risibles dans leur plastique cheap, et les effets spéciaux sont arriérés, avec des décors numériques abominables. Sans compter les interminables ralentis hideux, et une musique disgracieuse qui bouffe à tous les râteliers. Un bon gros navet de science-fiction, du genre The Asylum mais involontaire, qui remporte la palme absolue du mauvais goût.
Ocean's Eleven : Film de casse moderne mis en scène par le touche-à-tout Steven Soderbergh, avec une décontraction évidente à l'écran, due en partie à la réunion d'une bonne troupe d'acteurs cinégéniques : Clooney, Pitt, Cheadle, Damon, Casey Affleck, Julia Roberts, et bien d'autres. Une fine équipe que l'on se délecte de voir se donner la réplique avec humour. Le rythme est plutôt bon, et le montage fluide, dans une ambiance très posée et décomplexée, appuyée par cette bande-son cool. Malgré les événements, personne ne s'énerve, pas même le dindon de la farce que joue Andy García. Du coup, le long-métrage pâtit un peu de cette mollesse au départ, le temps de rassembler tous ses personnages, tellement nombreux que certains ne bénéficient que d'une écriture minime. Comme d'habitude, dans ce genre de films, les moyens mis en œuvre pour le casse et son exécution demandent une sacrée suspension d'incrédulité, mais filent toujours la banane devant les réussites ou déboires rencontrés en cours de route, surtout quand c'est fait avec autant de classe et de bonne humeur.
Ocean's Twelve : La suite d'Ocean's Eleven, toujours aux côtés de Pitt, Damon, Clooney et compagnie, dans la même ambiance cosy huppée et décomplexée - l'ajout de Vincent Cassel est un régal - imposée par la réalisation un poil stylisée et le montage assez funky de Soderbergh. Sauf qu'il s'agit d'un gâchis total de scénario, au rythme laborieux, passant plus de temps à s'intéresser aux relations superficielles qu'aux casses très mal mis en valeur. Si les acteurs s'éclatent et enchaînent les dialogues drôles, il y a aussi beaucoup de blagues sous-entendues et séquences incompréhensibles, sans que Soderbergh n'offre une explication. Quid de ce passage désastreux avec la mise en abyme de Julia Roberts et Bruce Willis ? De la comédie d'exagération en roue libre, qui n'arrange rien à cette trame confuse, bourrée de flashbacks, deus ex et twists invraisemblables dans la seule optique de perdre le spectateur - trop facile quand il n'y a pas d'indices pour insinuer ces dites scènes. Une suite décevante, et fastidieuse, malgré une décontraction communicative, digne d'un banal film de potes.
Ocean's Thirteen : Troisième aventure de la bande à Danny Ocean, avec un net effort de la part de Soderbergh pour réfréner ses ardeurs de montage, notamment avec une chronologie plus lisible, même si toujours dotée de passages décousus. La réalisation est plus clinquante que jamais, faisant souvent penser à du Boyle (split screen, photo chatoyante), sans les morceaux Rock/Pop ; avec Steven, c'est toujours très posé, ce qui empâte le rythme par moment. Si l'humour se fait moins proéminent, la désinvolture de Clooney et Pitt demeure pour le moins hilarante, même s'il y a trop de personnages éparpillés pendant une bonne partie du film. Ils ont tout de même chacun un trait de caractère appréciable, et Al Pacino les confronte brillamment, toujours dans cet esprit relax d'un film de bandit sans armes ni violence. Et, finalement, on s'amuse davantage devant leurs aventures dans l'enceinte du casino plutôt que dans l'exécution de ce coup d'envergure, réalisé avec des moyens totalement improbables et de nombreux raccourcis bien arrangeants pour les scénaristes.
L'Indien Du Placard : Séance nostalgie avec ce film qui rappelle bien évidemment L'Homme Qui Rétrécit, mais est aussi un fantasme pour tous les enfants qui imaginent constamment des histoires avec leurs jouets, et les personnifient à outrance. Qui n'a jamais espéré ou cru voir bouger ses jouets ? Trois mois avant la sortie du plus familial Toy Story, cette œuvre remplie d'une magie touchante ne part pas du côté niais du thème, avec un grand méchant caricatural, ou autre. C'en est même assez sombre pour les plus jeunes, car le réalisateur y parle avant tout de la responsabilité de la vie et de la mort, ainsi que de la tolérance. La représentation de l'enfance est parfaite et amène une vraie force dramatique, très bien mise en scène, et l'émerveillement est de mise, grâce à des effets spéciaux extraordinaires, et encore plus que convaincants. Le tout appuyé d'une musique superbe, faite de tambours, flûtes et envolées lyriques. Une belle histoire d'imagination et de maturité, parfaitement exploitée, à travers de véritables yeux d'enfants, tout en construisant le récit de façon adulte.
Vanilla Sky : Remake pétillant et hype du film d'Amenábar, Vanilla Sky nous entraîne dans un thriller psychologique catchy, excellemment rythmé et riche en surprises. D'un triangle amoureux qui vire au cauchemar, Cameron Crowe construit une œuvre nébuleuse, principalement inspirée de Mulholland Drive. Entre escapades Pop, Folk et Rock (Sigur Rós, Radiohead, R.E.M.,...), la bande-son offre une belle osmose aux séquences de plus en plus extravagantes. Le réalisateur a d'ailleurs soigneusement choisi les morceaux et leurs paroles pour apporter des indices aux différentes scènes. Car entre rêve, hallucinations et réalité déformée, le long-métrage progresse rapidement vers la confusion, démystifiée lors du finale (un peu trop même, selon la perception de chacun). Comme à son habitude, Tom Cruise est remarquable en playboy atteint peu à peu de psychose. Vanilla Sky se montre surprenant, rempli d'idées minutieuses - à première vue anodines, qui deviennent finalement essentielles - et se révèle ainsi être une œuvre réfléchie, riche en interprétations et symboliques.
Monsters: Dark Continent : Cette suite de Monsters se place dans le même credo que 28 Jours/Semaines Plus Tard ou encore Alien(s), à savoir un survival contemplatif, introspectif délaissé pour davantage d'action, de spectaculaire, et une ambiance différente. Celle de Dark Continent est clairement teintée de désespoir, renforcé par les prestations fortes d'Harris et Keeley. Toutefois, bien qu'il y ait plus de monstres, qui offrent des scènes sympathiques, leur présence serait évincée du long-métrage que ça ne changerait foncièrement peu de choses. Car cette suite est surtout un film de guerre au Moyen-Orient, tout ce qu'il y a de plus classique. La mise en scène est bien torchée, avec des scènes d'action intenses (à faire rougir Démineurs ou American Sniper), des effets spéciaux corrects pour les bébêtes, de la violence brute, et quelques ralentis très pro ; on pense clairement au style Neill Blomkamp. Finalement, on est face à un amalgame de très beaux moments, et d'autres totalement lourds et ennuyeux qui font perdre tout l'intérêt du concept de Gareth Edwards à cette suite.
Carrie : C'est évident, cette refonte de Carrie n'a que peu d'intérêt comparée au classique de Brian De Palma, si ce n'est arborer une image et des effets plus modernes, ainsi qu'un contexte un peu plus contemporain. Pour autant, ce remake n'est pas mauvais, car la réalisatrice évite les effets de style habituels. Il y a, ici, une réelle montée en puissance progressive et jouissive, à la fois dans l'horreur et la tension. Et puis, Chloë Grace Moretz, la benjamine, s'en sort suffisamment bien pour qu'on s'y attache, tout comme d'autres têtes du casting. Son personnage est par contre plus discutable, du fait de son caractère trop hétérogène et son évolution discutable. On peut également reprocher les comportements d'ados poussifs et clichés. Et, par endroit, le montage clipesque et les musiques trendy émaillent aussi l'intensité poignante du film, ne le rendant que plus banal. Mais, malgré un épilogue décevant typique du genre, et pas mal de prévisibilité, ce Carrie version 2013 se montre plutôt honnête et même bien plus divertissant et efficace que les actuels films d'horreur.
La Ligne Rouge : Disparaître pendant vingt ans du milieu et revenir avec une pièce cinématographique aussi somptueuse ; ou l'art de Terrence Malick de converser avec Dieu. Ce film de guerre ne s'attarde pas sur ses conséquences, mais sur la façon qu'ont les soldats d'y faire face, alors qu'ils tutoient la mort. C'est d'ailleurs une guerre stratégique, qui prend son temps, par le biais d'un rythme contemplatif qui donne la part belle aux voix off introspectives et philosophiques. Malick offre une mise en scène à tomber, nous emportant dans plus de deux heures au cœur d'un conflit filmé avec brio, et musicalisé dans la grâce par Zimmer, Powell et autres compositions chorales grandioses. Les séquences d'attaque sont impressionnantes et poignantes. Si le casting est légendaire, le réalisateur le filme avec une retenue exemplaire, préférant dépeindre un ensemble conceptuel et spirituel, plutôt que de linéariser son aventure sur les acteurs de renom. En captant la sensibilité dans son environnement, Malick fait de La Ligne Rouge une œuvre terriblement émotionnelle et supérieure.
Hatchi : L'interprétation américaine de cette célèbre histoire japonaise de fidélité canine. Un chiot, perdu sur les quais d'une gare, est récupéré par un professeur d'université qui va s'en prendre d'affection. Les années passent, et le chien accompagne quotidiennement son maître à la gare, tout comme il vient l'attendre à son retour. Tristement, le jour où le professeur ne revient plus, Hatchi continue sa routine jusqu'à la nuit tombée, espérant inlassablement revoir celui qui lui a donné tant d'amour. Indéniablement, le film est émouvant ; les sentiments passent clairement devant la lucidité. Car c'est vrai qu'il a tout de même tout du gentil téléfilm américain, et que le taux d'attendrissement face à la bouille du chien est très élevé, encore plus lorsque des torrents de musique pianotée s'écoulent tout au long du film. Mais l'histoire est franchement belle, véridique, et, pour une adaptation d'un fait réel par des studios américains, elle reste dans sa simplicité la plus sincère. Et le piano apporte une certaine légèreté dans son déroulement, qui possède évidemment de nombreux moments touchants.
À quoi rêvent les jeunes filles ?: Documentaire d'une petite heure, réalisé par Ovidie, ex-star du X, plutôt complet - mais pas pour autant exhaustif - sur la sexualité et sa perception actuelle, en particulier chez la gente féminine. Y sont abordés la plupart des thèmes phares, du réseau social au jeu vidéo, en passant par la chirurgie esthétique ou encore les diktats des modes générationnelles. À vrai dire, on connaît déjà la plupart des réponses et des problématiques abordées. Il y a tout de même des discours intéressants, même si quelques-uns des entretiens manquent de préparation. Ce sont finalement les hommes interviewés qui donnent les réponses les plus complètes. Parmi les intervenantes, la plupart sont pro-féministes, et ont donc une certaine réflexion qui leur fait relever ces différents problèmes, notamment la sexualité de plus en plus prématurée, la normalisation sociale du physique, ou encore la provocation incessante et fausse par l'image. Il aurait été bénéfique d'avoir les avis de personnes hermétiques à tout cela, de cette génération sans limite, mais pas libre pour autant.
Alex Le petit marseillais
Age : 30 Nesquik : 112 Nombre de messages : 3572 Date d'inscription : 05/11/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 22.06.15 18:45