Alors, ce Deadpool qui fait jaser :
Ils l'ont attendu, les fans, ce Deadpool R-rated tout droit sorti des pages de comics, porté à bout de bras par un Ryan Reynolds en mode repentir de ses dernières affres dans le milieu et envers ce personnage auquel il veut résolument rendre justice. On ne peut pas dire que le film soit passé inaperçu de par sa campagne marketing audacieuse, et résolument annonciatrice de l'esprit du long-métrage.

Et pour cause, Deadpool n'est pas drôle ; il est hilarant de par sa surenchère de scènes trash, d'exclamations vulgaires, gags irrévérencieux et autres agissements un poil transgressifs. Bien sûr, l'humour est souvent puéril et la majorité des dialogues n'est que punchlines salaces. Mais contrairement à un film de Seth Rogen, ou à la bien-pensance des productions Marvel/Disney, cette surenchère grossière et provocante s'inscrit totalement dans le caractère du protagoniste costumé. Et, particularité chère au personnage, les mises en abyme et autres tacles auto-dérisoires sur l’industrie du cinéma - dont certaines productions de la Fox - ainsi que ce fameux "quatrième mur" souvent franchi (Deadpool conscient de sa condition de personnage de film qui parle à son public), permettent d'affiner ce cocktail d'humour détonant.

Côté purement filmique, le scénario est évidemment un simple prétexte pour mettre en lumière l'anti-héros titre. La présentation est toutefois plutôt originale pour cette "origin story", à coup de flashbacks introduits par Deadpool lui-même en plein milieu de la grosse scène d'action du départ. Par la suite, c'est une basique histoire de vengeance qui se termine en une confrontation au sommet. On peut regretter le manque d'ambition sur ce point au profit du tape-à-l'œil fun et du fan service. La mise en scène de Tim Miller est, quant à elle, assez putassière, bourrée de ralentis et de filtres à SFX ; néanmoins, elle colle à l'esprit m'as-tu-vu de Deadpool, et les scènes d'action sont dynamiques avec des chorégraphies de combats bien travaillées. Pour ce qui est de la BO, on ne se rappellera que des titres Hip-Hop qui viennent rythmer le ton décalé du film ; Junkie XL ne proposant pas de thème très marquant à côté.

En ayant eu le feu vert de pousser le vice presque aussi loin qu'ils le voulaient, Reynolds, Miller, et l'équipe du film offrent ainsi une nouvelle vision du film de "super-héros". Évidemment, il y a un peu d'abus dans la surenchère qui n'apparaît pas toujours spontanée. On apprécie, par contre, l'emploi de personnages tirés des X-Men, ainsi que les nombreuses références à l'univers des mutants, sans qu'elles ne soient trop forcées. De quoi présager quelques ajouts de choix dans les prochains film du mercenaire, même si l'inverse a très peu de chance d'arriver. Sorte d'hybride trash et violent entre l'insolence de Kick-Ass, l'explosivité de Dredd et l'humour barré des Gardiens de la Galaxie ou même 22 Jump Street dans un autre registre, Deadpool ne prend guère de pincettes et profite d'un rythme ténu pour entraîner le spectateur dans son délire rustre et grossier, où le décalage de ton fait souvent mouche.

Je l'ai vu hier également. Juste excellent !   A noter ma réplique préféré de l'univers : "Je vais faire à tes couilles ce que Limp Bizkit a fait à la musique des années 90" 

Ce trailer déboîte !

J'irai peut-être voire Deadpool, parce qu'il a l'air de tenter quelque chose de différent, mais franchement les films Marvel ne m'emballent plus du tout, d'ailleurs je crois qu'ils ont réussi à me dégoûter des films de super héros, puisque le trailer de Batman v Superman ne me donne pas envie non plus
Ya que Suicide Squad qui suscite encore mon intérêt, j'espère ne pas être déçu sinon ce sera la rupture définitive

J'y vais ce soir (voir Deadpool), content de voir que vos retours soient bons !

Nostromo a écrit:

J'irai peut-être voire Deadpool, parce qu'il a l'air de tenter quelque chose de différent, mais franchement les films Marvel ne m'emballent plus du tout, d'ailleurs je crois qu'ils ont réussi à me dégoûter des films de super héros, puisque le trailer de Batman v Superman ne me donne pas envie non plus
Ya que Suicide Squad qui suscite encore mon intérêt, j'espère ne pas être déçu sinon ce sera la rupture définitive

Deadpool est un film Fox. Et moi qui suis réticent à l'humour Marvel, j'ai honnêtement ri dès les premières secondes du générique d'intro, et régulièrement jusqu'à la toute dernières scène post-générique.
C'est assez graveleux et souvent en-dessous de la ceinture, mais le dynamisme du personnage et le côté WTF totalement assumé font un cocktail détonnant.

Honnêtement, j'attends également Suicide Squad, mais si le film a réussi à se faire sur le ton décalé et barge qu'il a l'air de proposer, c'est aussi grâce au succès des Gardiens qui était atypique et à la réponse des fans pendant la production de Deadpool. Même genre de délire à mon sens.

J'ai donc vu Deadpool et j'ai bien ri ! 

"Nothing compares to you"

omg Dawn of Justice va être énormous

grave 

Va falloir que j'aille voir Deadpool alors

127 Heures: L'histoire vrai d'Aaron Ralston, un randonneur qui s'est coincé le bras entre un rocher et la paroi d'un canyon lors d'une excursion solitaire, et qui va devoir arriver à la pire extrémité pour s'en sortir... Difficile de faire un film sur ce sujet, d'ailleurs à la base ça m'intéressais moyennement, mais le réalisateur s'en sort bien et nous sert une formidable leçon de courage (et puis belle surprise pour moi, la présence d'une chanson de Sigur Rós, Festival, pour accompagner parfaitement la magnifique scène finale )

OMAGAD

Suis allé voir Creed. Très bon ! Une belle suite. Moi qui ai toujours apprécié la saga, ca fait plaisir de revoir Rocky, même agé, dans le rôle de l'entraîneur du jeune Creed. La trame est toujours un peu la même, cela dit le personnage de Johnson a eu un passé difficile et du coup on prend plaisir à le voir évoluer. Quant à Balboa il apporte une petite touche humoristique au film, mais aussi émotionnelle car... ben l'étalon italien se fait vieux.
A voir !

Retour sur The Revenant vu hier après-midi :
Après avoir fait sensation, l'an dernier, avec l'imprévisible mais artistiquement accompli Birdman, Alejandro González Iñárritu est bien décidé à asséner une nouvelle grande leçon de cinéma à travers The Revenant. Prenant toute la richesse esthétique et ambiancée qui rythmait Birdman, le réalisateur mexicain la décuple ici en une ode spirituelle de l'âme humaine vengeresse, dans un western mystique aux confins du monde.

D'expérience cinématographique, il est clairement question. C'en devient même une expérience sensorielle tant l’œuvre parvient à happer le spectateur au cœur de ses paysages sauvages enneigés et à en lui faire ressentir leur rudesse. Cela grâce à une mise en scène exceptionnelle où Iñárritu enchaîne les plans séquence, et confère une grâce rare à sa caméra qui suit alors l'épopée de résurrection de son protagoniste avec une intimité troublante. Cette proximité n'en est que plus exacerbée par la photographie somptueuse d'Emmanuel Lubezki, entièrement en lumière naturelle, qui ne fait que magnifier et rendre plus inéluctable chacun des plans du long-métrage. Avec de nombreuses séquences spirituelles, contemplatives sur la nature (les plans larges sont à tomber), ponctuées de voix off mystiques, il n'est pas anodin de penser au cinéma de Tarkovsky, ou encore celui de Malick - brillants architectes du genre qu'Iñárritu tente ici d'égaler, sans toutefois éviter quelques faux pas. Effectivement, malgré la beauté brute et sensible du film, il n'est pas exempt de quelques longueurs - en 2h30 - notamment lors du cheminement continu de Hugh Glass (DiCaprio) pour assouvir sa vengeance, accompagné de métaphores visuelles qui n'ont pas toujours l'impact escompté.

Par contre, le design sonore pallie amplement à ces quelques faiblesses en créant une expérience totalement immersive de par la bande-son splendide Ryuichi Sakamoto et Alva Noto, et leur thème récurrent à la fois empli de grâce via les cordes frottés, mais tout aussi menaçant de par la présence de la basse. C'est une présence musicale d'abord discrète, puis de plus en plus intense, à mesure que Glass, laissé pour mort, s'accroche à regagner les bribes de vie qui le conduiront à assouvir son dessein rancunier. Par ailleurs, comme pour Birdman, l'expérimentation sur les bruitages ambiants confère une atmosphère unique au long-métrage, jouant sur la spatialisation, leur amplification ou bien les transportant entre différentes scènes. C'est toute une harmonie sonore subjuguante qui est façonnée et confronte le spectateur au voyage  spirituel que brave Hugh Glass, dans l'abnégation de ce que son enveloppe corporelle endure.

Car il en subit des séquences bestiales et de violence inouïe - amplifiée par le ton désolé de la mise en scène - dont cette fameuse attaque de grizzli à l'origine de son état. Et bien que les conditions de tournages ont été infernales, parmi les plus difficiles que DiCaprio a vécues, sa prestation dans The Revenant n'est pas pour autant le magnum opus de sa carrière. L'acteur est pourtant exceptionnel, mutique une grande partie du film et devant donc livrer son jeu par ses expressions faciales ou sa gestuelle ; on l'a rarement vu aussi dévasté. Il manque toutefois un petit quelque chose derrière les grognements perpétuels pour vraiment transcender son jeu. En comparaison, la présence plus minime de Tom Hardy est toute aussi marquante tant l'acteur habite son rôle d'antagoniste impitoyable. Le reste du casting compose également admirablement dans ce western artistique, où se chamboule une multitude d'émotions. Œuvre assurément maîtresse dans la carrière d'Iñárritu, The Revenant est un film intense et viscéral, mais aussi propice à l'introspection, où la poésie de la nature n'a d'écho que sa violence, et celle de l'homme qui la parcourt.

Bon je suis enfin allé voir Star Wars x) 

Je le trouve bien, mais c'est vrai qu'il ressemble BEAUCOUP BEAUCOUP au IV, mais il reste vraiment sympa  

Une petite déception que je résumerai en 2 mots : Kylo Ren .

The Revenant j'irais le voir, il a l'air assez foufou puis je pense qu'il s'apprécie d'autant plus au cinéma.
Star Wars 7 par contre 

Bah SW il est bien, mais par rapport à toute la promo qui a été faite, je trouve que c'est loin d'être un film de fou (je connais par exemple des gens qui sont allés le voir 4/5 fois au ciné, je trouve ça abusé )

Je l'ai trouvé sympa sans plus, c'est surtout l'effet curieux qui a attiré blinde de monde, pas dit qu'il fasse les mêmes records pour le 8

simbaud a écrit:

Bah SW il est bien, mais par rapport à toute la promo qui a été faite, je trouve que c'est loin d'être un film de fou (je connais par exemple des gens qui sont allés le voir 4/5 fois au ciné, je trouve ça abusé )

Les fanboys sont partout, c'est la vie.

oui ça c'est sûr, mais bon on est loin des films cultes de 77 quand même ^^