Et bah moi je trouve ça déjà plus prometteur que Ant-Man :

Vu Imitation Game:
Ce genre de biopic, centré sur une personne importante de l'histoire mais finalement peu connue - en détails - du grand public, est toujours délicat, surtout quand s'attachent moult têtes ultra-connues au projet. Ça transforme le tout en œuvre académique, avec des personnages auxquels on n'arrive pas à accrocher car les acteurs semblent superficiels. Heureusement, Morten Tyldum réussit à vraiment bien diriger tout ce beau monde et garder une portée humaine. Il n'y a que Keira Knightley qui a l'air de totalement dénoter et convainc rarement dans son rôle. Évidemment, la plus belle performance est offerte par Benedict Cumberbatch qui, malgré son charisme, parvient à s'oublier en Alan Turing, ce génie précurseur de l'informatique, recruté pour déchiffrer un code nazi. La présence du toujours très classe Matthew Goode, ainsi que la prestance autoritaire inégalable de Charles Dance, apportent un certain cachet au long-métrage. Et il aurait été étonnant de ne pas voir Mark Strong au milieu de tout ce beau monde, toujours fourré dans ce type de film, même pour des apparitions minimes. Notons aussi la belle reconstitution d'époque des villages anglais en temps de guerre, et la photo appropriée.

Imitation Game ne se contente pas de faire une fixette sur Alan Turing. Il s'agit avant tout d'un film sur le poids des secrets et leur capacité à bâtir et détruire des vies, et à modeler le monde. Ainsi, Tyldum trouve le parfait rythme pour retracer l'affaire de ce code nazi, alternant trois époques - Turing jeune persécuté, le déchiffrage d'Enigma, l'après-guerre - avec leur lot de mystères et rebondissements. Il navigue adroitement entre les récits et les connexions pour nous faire comprendre le personnage d'Alan, mais également pour éviter les temps morts et proposer une histoire haletante. Si, au départ, le film enchaîne les scènes trop millimétrées d'exposition et one-liners, et accumule le surplus de violons larmoyants de Desplat, Tyldum réussit à nous y impliquer et nous tenir en haleine. Équilibrant les phases d'humour, rappelant presque The Big Bang Theory, avec des moments d'émotion justement dosés, le cinéaste joue les bonnes cartes pour faire éclater ses personnages efficacement. Il y a eu, bien sûr, pas mal de libertés cinématographiques prises pour rendre le film plus fort et prenant. Toutefois, Imitation Game se révèle profond, touchant, et rend finalement un bel hommage à cet homme qui a changé le monde.

Je viens de le voir aussi (en VO en plus, merci le cinéma de ma ville !) et je n'ai rien à ajouter à ce qu'a dit Cyber. J'ai trouvé le film excellent et j'ai même déjà envie de le revoir. Mon admiration pour Benedict Cumberbatch ne cesse de grandir...

Bon, j'ai vu Jupiter Ascending :
Que l'on adhère ou non à leur cinéma, on ne peut nier que les Wachowskis ont toujours fait preuve d'un œil visionnaire pour porter leurs œuvres sur grand écran. Ce Jupiter Ascending est l'apanage de leur savoir-faire, à l'instar du Sucker Punch de Snyder. Si Tykwer les tempérait un peu sur Cloud Atlas, ils profitent ici d'un cadre galactique illimité pour réaliser tous leurs fantasmes de créateurs d'univers de science-fiction. Et, vraiment, c'est beau. Vaisseaux spatiaux modulables, créatures extraterrestres, technologies improbables, costumes royaux, décors somptueux que ce soit dans les architectures intérieures ou les plans d'exposition extérieurs, et surtout, toutes ces vues spatiales fabuleuses à rendre dingue n'importe quel amateur de space opera. C'est du grand art visuel, superbement appuyé par la 3D qui jamais ne vacille malgré l'exubérance de certaines scènes d'action - parfois de simples festivals d'effets spéciaux assez fatigants. Disons que la mise en scène est très aérienne et donc très dynamique, explosant dans tous les coins, et pas toujours évidente à apprécier. En soutien, Michael Giacchino livre une bande-son peuplée d'envolées majestueuses, plus colorée qu'à l'accoutumée et seyant parfaitement au ton du film, même s'il n'échappe pas à la grandiloquence.

On a alors cet univers vraiment original, qui nous rappelle par moment Le Cinquième Élément, Star Trek, ou encore Terry Gilliam, avec la touche visuelle si clinquante et futuriste des Wachowskis qui nous donne envie d'explorer leurs mondes. Et malheureusement, on doit suivre des acteurs qui semblent absents, et dans leurs personnages et même à l'écran, disparaissant soudainement de l'histoire. Kunis et Tatum se donnent la réplique fadement, au travers d'un scénario bien mal construit. Pourtant, la mythologie de l’œuvre est extrêmement dense, mais seulement abordée par bribes, en surface, tous comme les quelques thèmes plus profond à la Matrix et Cloud Atlas - métaphysique, réincarnation, mysticisme cosmique. L'histoire est même ennuyeuse car ponctuée de facilités, deus ex machina, moments d'humour et d'émotion bancals, réactions prévisibles et manichéennes, avec un méchant aux sautes d'humeur fulgurante, un autre bien sournois, et des gentils à la bravoure légendaire. En fait, ce schéma très banal fait énormément penser aux ficelles de l'animation japonaise, et une version animée de Jupiter Ascending aurait sans doute été plus cohérente dans le ton du récit et son déroulement.

Car si le long-métrage émerveille à de nombreuses reprises par ses séquences visuelles, il ne réussit pas à impliquer totalement le spectateur dans ses enjeux alambiqués et/ou trop simplistes. En dépit de son originalité ambitieuse et son imagination débordante, Jupiter Ascending demeure très banal et déçoit par son traitement scénaristique moindre.

J'ai vu le film d'horreur qui semble faire sensation (il a remporté le grand prix de Gérardmer il y a quelques jours), It Follows : David Robert Mitchell sait y faire, et s'assure de happer le spectateur dans son œuvre dès les premières minutes. Pour cela, la bande-son se transforme en personnage à part entière de ce film d'horreur, rappelant les expérimentations sonores de John Carpenter, mais aussi les plus récents films d'Adam Wingard ou le remake de Maniac, baignés de nappes SynthPop fantasques, ou encore les distorsions insidieuses d'Under The Skin. Une bande-son d'exception, qui donnera certainement plus de frisson que le long-métrage en lui-même. En prime, la mise en scène est ultra-soignée et impose avec force ses travellings et plans séquence angoissants, renforcés par une superbe photographie de couleurs et géométries. Il y a cette ambiance étrange qui se crée, de cette caméra constamment centrée sur ces adolescents, cadrés avec douceur et empathie, dans une époque jamais indiquée mais au feeling rétro des années 70-80. On ne peut s'empêcher d'y trouver un certain charme, un petit air des Goonies, mais surtout d'un Donnie Darko, avec cette atmosphère presque fantastique, envoûtante et unique.

Dans cette banlieue américaine mystérieuse, Mitchell défie alors son spectateur de remarquer l'élément dérangeant dans ses compositions visuelles, tandis que la pellicule devient plus anxiogène, à l'approche d'une menace presque invisible qui avance inlassablement sous des formes effrayantes. Sauf que le réalisateur joue trop longtemps avec son public, sans forcément le récompenser. De ces séquences progressives, on attend, ou plutôt on espère, la véritable montée en puissance angoissante jusqu'à un finale marquant. Et, outre des scènes superflues, on a beau apprécier le travail esthétique, les suggestions de présence, Mitchell finit par se répéter, tombant dans des "affrontements" décevants rien que dans le principe, et des jump scares faciles. Il reste des séquences oppressantes et de tension réussies, notamment de par le travail sonore remarquable, et cette atmosphère irréelle étouffante, mais le bouleversement espéré ne survient pas. Le réalisateur poursuit son œuvre monotonement, laissant sa mythologie proliférer sans trop d'effort. Devant It Follows, le spectateur est finalement trop libre, essayant d'interpréter, de rapprocher certaines métaphores trop évidentes, tout en étant bloqué dans un slasher simplement stylisé.

Vu NightCall avec J.Gyllenhal ! Pas mal dans l'ensemble, captivant et omg que ce mec joue bien

Je dois aussi voir NightCall, et Whiplash et Foxcatcher. Mercredi ce sera Les Nouveaux Héros, film d'animation Disney/Marvel, paraît que ça envoie bien !

Je suis devant La neuvième porte de Polanski... Un petit wtf ce film. Il y avait longtemps que je ne l'avais pas vu. Les points positifs? Voir Johnny Depp parler en français et Emmanuelle Seigner (If you know wjat I mean...). J'aime bien la musique, et je pense qu'il y avait moyen de faire beaucoup mieux (vu le sujet) tout en restant fidèle au livre. M'enfin. Pas le meilleur Polanski quoi.

Vu Dumb and Dumber to, étant fan du 1, le 2 m'a évidemment ravi, une suite drôle 20 ans plus tard, bien mis en scène avec des bons délires, j'achète !

Je viens de voir Saw 2. Le film perd en qualité par rapport à son aîné évidemment. Comme le 1, le dernier 1/4 d'heure rattrape le reste du film. Sans rien spoiler, je m'attendais un peu à ce dénouement, mais je ne pensais que ce serais aussi poussé...

Spoiler:

En clair, on perds en qualité mais le film reste correcte. Il ne fait pas honte à son prédécesseur. Je ne pense que ce soit le pire de la saga.

Vu Whiplash, excellent ! Et prenant qui plus est!
Dracula untold aussi, plutôt nul

Ça m'étonnes pas !

Qui a eu le courage d'aller voir 50 nuances de Grey ?

Personne. Film de merde pour pucelles et frustrées sexuelles.

Je n'ai rien à ajouter , c'est d'un désespoir 

Un moment faut arrêter, déjà la promo était surabondante, et quand tu vois que les plsu excitées c'étaient les gamines de 13-14 ans, qui étaient limite effondrées quand le film a été annoncé moins de 17 aux USA parce qu'elles ne pourraient pas le voir, il y a un problème quelque part...

Et je suis persuadé que tout ce même public féminin mouillant sur le film été le premier choqué devant Nymphomaniac de Lars Von Trier qui, finalement, raconte foncièrement la même chose, mais superbement construit, en allant au bout des choses (même quand faut montrer des scènes de sexe), et en ne déguisant pas son film en pub érotique géante. Et encore, dans 50 Nuances, y a apparemment 20 minutes tendancieuses sur 2h de film, et ça reste très soft, parce qu'il faut pas choquer.

La vie d'Adèle est bien nul aussi, d'ailleurs j'ai trouvé Nymphomaniac assez ridicule mais pour sa défense il va au bout des choses c'est vrai.

50 nuances c'était blindé les séances d'après les photos que je recevais de mes contacts (majoritairement féminin), très peu ont aimés d'ailleurs, c'est pas une surprise en soit

Non mais faut arreter, si tuveux voir du cul, mate un porno point barre, au lieu de faire semblant.

En avant pour un retour sur Les Nouveaux Héros : Les Nouveaux Héros, c'est la nouvelle adaptation - plutôt libre - d'un comics de Marvel qui date de la fin des années 90, par Disney. Mais comme les deux studios sont désormais comme cul et chemise, ça ne change pas grand chose, mis à part qu'il s'agit là d'un film d'animation, et non d'un film live. Pas de crainte toutefois, tous les standards de Disney et de Marvel sont respectés. On retrouve très vite l'esprit familial, ainsi que de nombreuses scènes humoristiques et une histoire assez classique, avant tout destinée au jeune public. Hiro, un adolescent surdoué passionné de robotique va se retrouver à la tête d'une équipe de "super-héros" dont il aura confectionné les gadgets, afin de lutter contre un terrible ennemi technologique. Ainsi, on retrouve pléthore d'influence d'autres œuvres du genre, en commençant par Les Indestructibles, mais aussi Spider-Man 2, Wall-E, Iron-Man, Avengers, Les Gardiens De La Galaxie, voire Tron dans une certaine mesure, dans des clins d’œil qui semblent par moment un peu trop prononcés. Sans oublier l'éternel caméo de Stan Lee, et une scène post-générique bien amusante. Mais c'est essentiellement le robot Baymax qui servira de comic-relief, comme le laissait penser le marketing, avec les autres persos très secondaires. Et si l'intrigue et la morale sont simplistes, elle ne manque toutefois pas de rythme, précipitant parfois même un peu rapidement les événements dans le simple but d'avoir tout le temps de l'action ou de l'humour à l'écran, pour occuper l'esprit des plus petits.

Si dans la trame, Disney fait du classique pour divertir essentiellement un public jeune, avec ce genre de film qui a l'air d'un énorme épisode de dessin-animé, l’œuvre donne l'impression d'avoir profité d'une minutie toute particulière sur l'animation, bien plus que sur les derniers films du MCU au visuel souvent cheap. Ainsi, sans révolutionner quoi que ce soit, Les Nouveaux Héros semble avoir été pensé comme une adaptation de manga ; le cadre de cette ville fictive croisée entre Tokyo et San Francisco aidant certainement. En tout cas, les paysages sont superbes, les plans larges de la ville grouillant de monde et les vues aériennes en mettent plein les yeux, tout comme cette séquence bien particulière lors du climax, bien plus folle qu'Interstellar. L'apport technologique, omniprésent dans l'univers du film, a surtout été dessiné pour être cool et offrir un réel spectacle visuel, ultra-coloré, et décupler le dynamisme des scènes d’action renversantes, dans tous les milieux, sans aucun respect de la gravité, et avec une prépondérance pour la stéréoscopie. Voir Henry Jackman a la composition m'a surpris, puisque l'on ne retrouve pas vraiment sa patte, mais plutôt des compos convenues, plus proches des travaux de Silvestri et Tyler chez Marvel. En dépit de ce sentiment que Les Nouveaux Héros pioche un peu dans tout ce qui a marché en animation et super-héros ces dix dernières années, le film reste une aventure divertissante et survitaminée, même si elle manque un peu d'attachement.