Pour ceux qui ont aimé Prisonners, nouveau film du réal avec Gyllenhaal en acteur principal :

Prisonners était très bien, celui là a l'air bien sympa aussi, autant que Captain America 2 et pourtant dieu sait que j'ai trouvé le un digne d'un bon nanard.
Transformers j'irais surement, ASM je sais pas trop, beaucoup de mal avec Garfield.

Revus :
Donnie Darko (BR) : malgré la qualité technique très moyenne du Blu-ray (définition faible, beaucoup d'adoucisseur, aucune rehausse des contrastes ni de la colorimétrie), le film parvient à continuellement faire fonctionner son atmosphère si particulière et mystérieuse entre teen movie et thriller psychologique, sur fond de fable de science fiction complètement fascinante. Situé dans un contexte 80s', avec les musiques de l'époque qui vont bien, et construit sur un scénario pratiquement impénétrable au(x) premier(s) visionnage(s), Donnie Darko ne laisse clairement pas indifférent, et surtout torture les méninges avec ses théories de voyage dans le temps. Richard Kelly mettait déjà la barre bien haut d'un style totalement unique qu'on retrouve par la suite dans Southland Tales et The Box, tous deux plus ou moins appréciables (j'y reviendrai bientôt vu que j'ai les BR aussi). Ce style trop énigmatique qui demande à rechercher obligatoirement hors du film pour trouver des réponses peut aussi être rebutant (j'ai compris définitivement le film qu'hier).

Spoiler:

Dragons (BR) : ce film d'animation est fantastique. Je n'étais pas spécialement fan de Dreamworks avant, mais depuis, je suis leurs sorties assez attentivement (même si peu me tentent vraiment finalement). Dragons avait été une bonne surprise il y a trois ans, il le reste encore aujourd'hui dans l'attente de sa suite sur grand écran cet été. L'animation est somptueuse au niveau des paysages et des scènes d'action. L'histoire est effectivement assez prévisible mais le film est tiré d'un livre pour enfant et cela ne l'empêche d'avoir un fond plus sérieux et de réussir à être émotionnel. Très bonne bande-son également et toute une pléthore de personnages amusants et attachants qu'on n'a pas vraiment envie de quitter au bout d'1h30. Vivement juillet, en espérant que la suite ne perde pas de l'innocence insolente de celui-ci !

Revus :
Dredd (BR 3D) : je trouve que ce Dredd est une excellente adaptation du personnage d'origine. Sans vouloir extrapoler des non-problèmes autour de la psychologie du personnage, le film reste simple, violent, sombre, et vraiment plaisant. Karl Urban campe très bien Dredd en tirant la gueule à chaque plan et clamant ses phrases de juge, juré, et bourreau sans équivoque. Le rythme est bien tenu avec une BO banale mais efficace avec l'image, et des scènes d'actions plutôt sympathiques. Qui plus est, il y a quand même une évolution des personnages à travers leur ascension de cette tour-ville infernale où leur deux têtes sont mises à prix. Divertissant, et avec de bonnes idées, tout en respectant l'esprit du personnage. Que demander de plus ? Une 3D un peu moins dispensable peut-être, même si elle est dans l'ensemble de qualité.

Drive (BR) : franchement, passé l'engouement extatique de la réception critique et des éloges d'il y a deux ans, je pensais un peu m'ennuyer en revoyant Drive. Il est vrai que le film possède une certaine lenteur de narration. Mais c'était oublier la capacité de Nicolas Winding Refn a rendre chacune de ses œuvres totalement hypnotique. La réalisation est sublime, l'esthétisme visuel captivant, et la symbiose musical, ainsi que l'édition finissent de parfaire le long-métrage. On peut également citer le casting excellent, surtout Ryan Gosling qui crée tout un personnage, mais aussi Ron Perlman qui est pas mal du tout. Et puis les séquences d'action sont jouissives, tout autant que celles violentes qui débarquent sans crier gare et ne maquent pas de marquer le coup. Assurément une œuvre brillante, même s'il est vrai que l'intrigue demeure classique dans le genre de petits crimes mafieux.

Eden Lake (BR) : je crois qu'Eden Lake arrivera toujours à me prendre aux tripes. J'ai beau le revoir une énième fois, il y a toujours deux scènes, en particulier, qui réussissent à me glacer le sang constamment. C'est fort. Le film avait été un grosse claque quand je l'ai découvert, et il se savoure encore avec le même plaisir. Une très bonne réalisation dans un environnement bien choisi, une bande-son assez douce et onirique qui contraste totalement avec la violence inouïe qui peuple le long-métrage. C'est bien cette intrigue qui donne froid dans le dos. Ce couple en week-end amoureux emmerdé par une bande de jeunes qui n'ont aucune limite. Des jeunes qu'on a envie de baffer à n'en plus finir d'ailleurs et c'est bien là que le film nous tient. Zigzagant entre les clichés du genre pour une montée en tension et brutalité en apothéose, et porté par un casting excellent (Fassbender, Kelly Reilly mais surtout Jack O'Connell), Eden Lake est un film choc qui vous retourne en un rien de temps.

Et vu:
The Bay : j'en avais plutôt entendu du bien, surtout que Barry Levinson n'est pas n'importe qui (Rain Man, Good Morning Vietnam) mais je n'ai pas du tout réussi à accrocher. Dans le genre found footage à images d'archives, le film enchaîne les vidéos tandis qu'une journaliste tente d'établir et présenter les évènements en narration off. Une soi-disante épidémie qu'on découvre vite être une infection de parasites mangeurs d'organes. Found footage oblige, le film est visuellement peut attirant, surtout que beaucoup d'images viennent de caméras de sécurités, et les effets gores (si pouvant donner deux-trois sursauts) sont bien trop peu nombreux et mis en avant pour faire valoir l'ensemble. Il n'y a pas de personnage principal qui intéresse ni vraiment d'histoire en soi, si ce n'est cet aspect de collection d'archives top secrète qui cherche à percer un mystère que l'on connaît dès le début du film.

Je crois que je viens de voir le plus beau film qu'il m'aie été donné de voir depuis maintenant 16 ans. Into the Wild vient de me faire pleurer devant un film pour la première fois de ma vie.

Soirée cinéphile dis-donc...

Je viens de voir Mr Nobody. Un des plus beaux films que j'ai vu depuis 15 ans (sans ironie). Je suis tellement fan des films de ce genre qui font réfléchir sur la vie et sur l'univers. J'en sors tout chamboulé. Les 2h20 ont durées 15mn... Dur à comprendre à certains instants. Il faut parfois s'accrocher, mais il en vaut la peine ! Si quelqu'un connais d'autres films de ce genre je suis plus que preneur !

The Fountain, Tree Of Life, 2001 L'Odyssée de L'espace, Cloud Atlas.
Après si tu veux du film puzzle, y a les films de Lynch, ou ceux de Richard Kelly qui en tiennent une bonne couche  

Puzzle j'aime bien, mais pas trop non plus    Merci en tout cas pour ceux là, je vais m'y intéresser.

Ah oui 2001... J'ai eu un coffret Kubrick à Noël ce qui est génial, mais avec Orange Mécanique, Full Metal Jacket, Shining et EYES WIDE SHUT, le seul que je ne voulais pas vraiment voir à tout prix:(

Quand j'ai vu Shining j'étais assez jeune et la scène dans la salle de bain m'a un peu traumatisé...  

EDIT
Je viens de voir The Social Network, et je ne m'attendais pas à aussi bien. J'ai été capté du début à la fin ! Film fichtrement bien réalisé (Fincher, who else ?), les acteurs sont tous très bons, et la musique par mon dieu vivant Trent Reznor (et Atticus Ross) est un régal.

Oui, j'avais beaucoup aimé TSN, même si l'histoire est pas mal dramatisée. Les acteur ssont excellents et on évite carrément le simple film comique anecdotique fait pour capitaliser sur la tendance du réseau social (à l'époque).

Je viens de revoir Elysium, et mon avis dessus n'a pas énormément changé, à part que je ne l'érigerai certainement plus dans mon top 10. Car il a quand même ses défauts qui finissent par être un peu trop en avant pour ne pas perturber le visionnage. Pourtant, ce n'est pas grand chose (logistique de la station par exemple), mais comme le scénario principal est assez facile, ces éléments embête parfois. Sinon, comme je l'avais déjà clamé, niveau visuel, Elysium est somptueux, en faisant cohabiter dystopie (cette Terre ghetto avec une technologie urbaine) et utopie (la station high-tech et son luxe presque onirique) à travers des effets spéciaux sidérants de réalisme (étonnant qu'il n'a pas été nommé aux Oscars). De plus, la bande-son de Ryan Amon est juste excellente avec ses différentes teintes tribales, orchestrales, industrielles, qui collent très bien aux séquences d'action couillue, et joliment torchées derrière la caméra. J'adore aussi le mercenaire que joue Sharlto Copley, un acteur excellent qu'on retrouve toujours dans un rôle différent. Matt Damon, lui, est bon, et Jodie Foster par contre très moyenne. Et c'est vrai qu'on ne peut s'empêcher de penser que Blomkamp a juste adapté District 9 dans un autre univers avec cette même scission des classes, vaisseau dans le ciel, protagoniste qui va tout changer, tombe malade, se transforme, et se retourne contre son employeur, la sous-intrigue parent/enfant, ou des séquences d'action qui se ressemblent. Mais il a voulu parfois trop en mettre et le fond demeure assez inégal comparé au reste.

J'ai trouvé la première partie du film sacrément bonne... par contre le reste m'a vraiment déçu, c'est dommage ce film avait du potentiel.
Je l'attendais pas mal surtout que j'avais adoré District 9 !

Oui, c'est vrai qu'il s'adonne plus à du fan service sur la seconde moitié.

Je viens de voir Dallas Buyers Club.

Les acteurs sont excellents, c'est bien tourné et bien fait, y a pas de grosse faille, un grand film, un des meilleurs voire le meilleur de cette année.

Ça me fait penser à un autre thriller français avec un kidnapping, j'arrive pas à remettre le nom dessus par contre.


Dans la semaine, j'ai rematé les films Evangelion.
Evangelion 1.11 : You Are (Not) Alone (BR) : pas de grande surprise dans ce premier film, surtout si l'on connaît la série originale. Le long-métrage se contente de reprendre les épisodes 1 à 6 en une forme condensée, et surtout avec une animation refaite (et des anges et Evas re-designés) qui claque la rétine, surtout au niveau des environnements riches ! Le film s'adresse assurément à un public d'initié sous peine d'être relativement dans le flou vu le nombre de détails non précisés et d'explications à la va-vite. Même si, on pourrait plus penser à une suite qu'à un remake. On garde tout de même cet aspect de psychologie propre à la série avec de nombreux plans de contemplation en parallèle de réflexions, et le tout porté par une image particulièrement douce qui marque assurément le côté artistique et contraste avec le monde brutal dépeint. Un peu longuet quand on connaît l'histoire tout de même, mais le film vaut le coup rien que pour sa refonte HD (et l'inclusion réussie de CGI 3D dans une animation 2D), ainsi que pour sa séquence finale totalement revue. Une séquence qui prend aux tripes, avec des compos musicales dantesques, et emprunte dans toute une palette de teintes mauves qui en font une scène d’anthologie de la franchise.

Evangelion 2.22 : You Can (Not) Advance (BR) : ce second film est, pour moi, ce qu'Hideaki Anno a pu faire de mieux au sein de la franchise Evangelion. Pourtant, au départ, je n'étais pas forcément conquis à 100% vu que ce volet se veut surtout déstabilisant. Même les connaisseurs de l'anime seront pris au dépourvu, et cela a deux reprises tant Anno a fait exprès de présenter les scènes de la même façon pour un développement finalement opposé. Et il y a encore des éléments qui théorisent la tétralogie comme suite plutôt que remake. Toujours avec une image douce appréciable, cet Evangelion 2.22 pousse encore plus loin les capacités graphiques modernes pour offrir des scènes d'action phénoménales et mémorables, avec davantage de CGI 3D toujours aussi bien intégrés dans les plans 2D. La musique de Sagisu n'y est pas innocente puisqu’il relève aussi le degré d'épique pour élever les scènes du film. Les plans sont toujours très beaux, avec ce côté contemplation/introspection qui reste de mise, et les interactions entre les personnages suivent généralement l'anime d'origine et sont très bien tournées ici, même dans une version condensée. À leur image, le film évolue d'une ambiance bon enfant au désespoir absolu. La grosse surprise vient surtout de ce finale monumental et inattendu qui marque une rupture totale avec la série. Extrêmement bien mis en scène, encore une fois porté par une palette de nuances ternes (un régale visuel), il emmène la tétralogie sur des sentiers nouveaux après avoir plus ou moins survolé l'ensemble des épisodes restants et emprunté à The End Of Evangelion. Un excellent film même s'il y a un nouveau personnage inutile et l'emploi de deux musiques - je le répète à chaque fois - qui sont en totale opposition avec leur scène. Ça se comprend du point de vue artistique, mais ça déroute, et ça joue à rendre ce second film si particulier.

Evangelion 3.33 : You Can (Not) Redo (BR) : après avoir bien réfléchi sur le film, l'avoir revisionné quelques fois, et tenté de trouver une explication, je reste toujours aussi circonspect devant ce foutoir qu'est Evangelion 3.33. Et pour ne pas arranger les choses, le master du Blu-Ray est abominable avec de l'aliasing dès qu'il y a du rouge vif et Dieu sait que 75% des plans de ce film en regorgent - au prix du BR c'est inadmissible et honteux. Bref, de toute façon ce troisième film semble complètement à part de tout le reste. Déjà visuellement, les CGI 3D ont envahi pratiquement tous les plans (pas pour le mieux), avec une image trop propre, trop numérique, et surtout une mise en scène qui, en voulant sans cesse jouer dans la grandeur, peine à retrouver le degré d'épique des deux précédents films. Du rouge partout, tout le temps (cause directe de la fin du 2ème), et très peu d'effort de stylisation graphique pour faire ressortir certaines scènes. Même les séquences d'action sont brouillons (allez deviner ce qui se passe la première demie-heure) et les musiques reprennent rarement les anciens thèmes cultes pour préférer introduire l'Hymne À La Joie ou des musiques de Nadia Et Le Secret De L'Eau Bleue (série d'Anno) dans des scènes qui y font d'ailleurs référence. Côté ambiance, c'est la désolation totale, un monde sans vie que l'on ne reconnaît pas et aucune scène familière par rapport à la série, d'où un certain malaise par moment. Sinon, dans l'histoire, il y a eu une ellipse de 14 ans et ce qui était prévu après le deux a été totalement remplacé (nouvelles idées ? impossibilité de trouver une conclusion correcte ? 4 films ne seraient pas assez sinon ? volonté de tout chambouler pour se défaire de la série ?) et rien n'est vraiment expliqué, ce qui donne un rythme rapide et beaucoup de questions, d'où encore plus de confusion devant ce film ; et puis le finale est pratiquement similaire au 2.22 (l'impact avorté). En dépit de quelques bonnes idées, cet Evangelion 3.33 est trop différent de l'esprit Evangelion et surtout bien trop chaotique pour pouvoir l'apprécier.

Et j'ai revu 127 Heures (BR) : j'avais sous-estimé le film à l'époque, certainement parce que j'avais découvert Danny Boyle avec Sunshine, et que je voulais retrouver la même puissance dans chacun de ses films. Grossière erreur, parce que Boyle ne fait jamais deux fois le même film, et sa filmographie est aussi variée qu'il a su diffuser son style dynamique dans chacun des genres auxquels il a touché. Même lorsqu'il s'agit de filmer un homme avec la main coincé derrière un rocher pendant 127 heures, Boyle redouble d'inventivité pour rendre sa pellicule vivante, attractive, et faire que le spectateur prenne part à l'aventure. C'est aussi grâce à un choix toujours juste de la musique accompagnante et d'une édition remarquable. En usant d'une multitudes de caméras, et de plans résolument inventifs, Boyle offre à la fois des images saisissantes de l'environnement du Blue John Canyon, mais aussi de l'expérience vécue par Aron Ralston avec des vues subjectives et un simple caméscope. L'histoire prend aux tripes, les hallucinations du personnage sont superbes et offrent la diversité dans le statique, mais surtout James Franco assoit une prestation excellente. On l'aime dès les premières secondes, et on souffre avec lui. La scène de l'amputation glace toujours autant le sang, et celle du sauvetage est à pleurer de bonheur. Savoir que c'est une histoire vraie donne davantage de frissons. D'ailleurs, il y a pas mal de très bon matériel dans les scènes coupées qui aurait mérité de faire partie du film.

J'ai revu Pulp Fiction dans la semaine. Les dialogues, les personnages... Je crois que c'est un des mes films préférés.   

Je viens de voir Robocop.
Bon on est loin de la tension, de la violence et du charisme du premier.
On est face à un film PEGI 13 mais il se laisse regarder... 

Son principal défaut ( en plus d'avoir repeint l'homme de fer :'( ), c'est peut-être de ne pas avoir une vraie scène de présentation de ce super flic avec son thème original magistral... on aura bien sur cette musique mais pas de scène d'anthologie comme la mouture de 1987.
Vouloir coller aussi à la vieille trame de 1987 avec une entreprise OCP toujours à la limite de la légalité ne permet pas au film de sortir de la constante comparaison avec l'ancien et c'est peut-être de vouloir ressortir les vieilles ficelles qui nuit à l'intrigue et à la conclusion du film.

Revus :
Fast & Furious 5 (BR) : LE volet inattendu de la franchise, l'épisode qui est arrivé de nulle part pour faire ravaler les aprioris. Après des épisodes de pire en pire, et surtout un 4ème faisant office de vulgaire brouillon pour préparer ce cinquième opus, Justin Lin reprend tout ce qu'il avait raté dans le navet précédent pour le faire bien ici. Bon, à part le scénario qui, effectivement, ne vole pas haut. Mais l'intérêt c'est de passer de ce côté tuning/courses de rues à un film plus brut pas seulement fait pour les voitures, mais fait à l'aide des voitures. C'est fun, drôle, musclé, et survitaminé ! Le retour de tout le casting phare de la franchise est une aubaine et un évènement que le réal met en scène avec brio. Les échanges sont savoureux et les coups menés en équipe bien fendards. Et, la cerise sur le gâteau c'est, non pas Elsa Pataky qui reste très secondaire, mais le colosse Dwayne THE ROCK Johnson, un vrai bulldozer qui rentre directement en collision avec Vin Diesel. De l'overdose de testostérone et du régal à foison. Les cascades véhiculées sont énormes, mention spéciale pour la séquence finale, et les scènes d'action dans l'ensemble sont réellement bien foutues avec une bande-son ce qu'il faut d'énergique pour passer un excellent moment.

Final Fantasy VII: Advent Children (BR) : à l'époque de sa sortie, je me souviens avoir bien apprécié le film, surtout pour ses prouesses techniques et ses scènes de combat épiques. Et ce, même en n'ayant jamais touché un jeu Final Fantasy, ni ne connaissant l'univers de la franchise. En le revoyant (la version "complete") maintenant en Blu-ray... quel ennui !! Cette version rallongée de 25 min est tout bonnement interminable, et le film manque cruellement de rythme, du fait d'un montage mou, avec des flashs à droite et à gauche, des plans qui s'enchaînent sans relation, et un accompagnement sonore oubliable. C'est peut-être le fait de ne pas connaître les évènements du jeu, mais la première heure du film est ennuyeuse au possible, sans même que les quelques scènes d'action ne la sauve. La 2ème heure, par contre, se contente de faire parler le visuel avec le gros du spectacle (invocation de Bahamut SIN, poursuite en moto, Sephiroth) et ça redevient divertissant. Toutefois l'animation de l'époque, si elle possède encore des passages d'orfèvre avec des plans superbement éclairés et détaillés, se révèle assez inégale avec d'autres plans (en minorité) qui semblent à peine finis où les polygones numériques s'entassent dans un manque de détail et de définition affolants. Comme quoi, les souvenirs de jeunesse...

Et vu Prisoners : difficile d'avoir les idées claires en sortie de visionnage. Si la fin s'accélère un peu trop et les conclusions arrivent plutôt facilement par rapport à un démarrage et développement nimbés de mystère, le film n'en garde pas moins une puissance folle. Étrangement, Gyllenhaal retombe ici dans le rôle d'un flic lancé à la poursuite d'énigmes (les labyrinthes), un peu comme dans Zodiac. Malheureusement, contrairement à ce dernier, on reste sur la symbolique du dédale (et encore) alors qu'on aurait aimé que ce tenant de l'intrigue soit poussé davantage, un peu comme dans 5150 Elm's Way d'Éric Tessier. Villeneuve assène d'ailleurs de nouveau un grand coup de réalisation et montre que le cinéma canadien a aussi son identité : sombre, viscérale, malsaine, dérangeante. Jackman ne signe pas son meilleur rôle avec un personnage un peu archétype, mais sa prestation est puissante et contraste avec la retenue de Gyllenhaal qui part parfois dans d'intenses sursauts de colère. Si les 2h30 peuvent effrayer, le mystère est maintenu avec une dextérité hors paire et il est difficile, au premier visionnage en tout cas, de ne pas rester suspendu à l'évolution imprévisible - à un point - des évènements. Pour appuyer le tout, une bande-son intimiste qui vient appuyer les notes d'un Thriller à l'ambiance lourde et noire, autant dans le traitement psychologique qu'esthétiquement.

Ah, c'est vrai que les images que j'ai de ce film ne sont pas glorieuses. S'il est pas aussi beauf qu'il en a l'air, il serait peut-être temps que j'y jette un oeil ^^

Sinon, comme je l'ai posté sur FB, autant le mettre là aussi. Le trailer du prochain Marvel :