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| Dernier film vu et plus si affinités | |
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Auteur | Message |
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CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 14.10.14 13:40 | |
| Je vais voir Gone Girl dans une heure, et Le Labyrinthe jeudi matin. |
| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 14.10.14 20:33 | |
| Je reviens donc de Gone Girl : David Fincher est brillant. Il parvient toujours à insuffler une vision noire, très personnelle, à des histoires complexes et inattendues. Même si Gone Girl est adapté du roman de Gillian Flynn, il n'en porte pas moins toutes les marques de fabrique du cinéaste américain. Au cœur d’un mariage qui bat de l'aile, lorsque la femme disparaît dans des circonstances mystérieuses, le mari est évidemment soupçonné d'emblée. Il n'en fallait pas moins pour que Fincher conçoive un habile thriller qui joue allègrement des apparences. D'une progression lente, pesante, reconstituant un puzzle de plus en plus tragique et immoral au fil des minutes, Fincher enrobe son long-métrage d'une mise en scène splendide, comme à son habitude, à l'esthétique froide soignée qui rappelle son passé de réalisateur de clips. Une harmonie avec l'ambiance cynique de Gone Girl qui est excellemment appuyée par la bande-son insidieuse, de nouveau créée conjointement par Trent Reznor et Atticus Ross, rendant certaines scènes vraiment dérangeantes. Grâce à des acteurs (presque) irréprochables - Rosamund Pike se surpasse, Affleck est appréciable, Carrie Coon se révèle, tandis que Neil Patrick Harris sombre - Fincher parvient ainsi à ne pas ennuyer et faire perdurer le magnétisme de l’intrigue deux heures durant.
Néanmoins, c'est le développement de cette dite-histoire qui entache le film. Effectivement, ce genre d’œuvre cérébrale, riche en indices, informations, s'étant construite pendant aussi longtemps et s'étant déjà illustrée par quelques révélations choc, ne peut que se clore par un dernier acte totalement bouleversant. Si, d'un point de vue émotionnelle, celui de Gone Girl peut s'en approcher de par les enjeux suggérés, en terme de résolution d'intrigue même, il est franchement décevant. Car les ficelles sont, en fin de compte, dévoilées bien trop tôt et, lorsque le film se termine, il donne tout simplement l’impression d'avoir installé tous les éléments pour que Gone Girl puisse continuer pendant deux heures encore, dans une optique bien plus psychologique et malsaine. Par ailleurs, il y a également ces situations incohérentes, ou plutôt invraisemblables, qui apparaissent de part et d'autres, dans le simple but de satisfaire les thèmes originels du livre à l'écran - le mensonge et le vice des médias, entre autres - dont la critique manque vraiment de subtilité. En définitive, Gone Girl s'avère être un réalisation très machinale de la part de Fincher, incontestablement supérieure en ce qui concerne la mise en scène, mais dont la non-fin laisse malheureusement un goût d'inachevé de la part d'un esprit habituellement si tortueux et pervers. |
| | | Justine VIP
Age : 28 Nesquik : 15 Nombre de messages : 1298 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 14.10.14 20:39 | |
| J'ai vu La Méthode ce matin en cours d'espagnol, et j'ai bien aimé ! Je ne sais pas si le film est très connu en France, mais en tout cas c'était la première fois que j'en entendais parler. Le principe est assez simple : ce sont sept candidats qui se rendent à un entretien d'embauche pour un poste de cadre, avec un processus de sélection pour le moins particulier : ils sont enfermés dans une salle et sont guidés par des ordinateurs, leur but étant de "s'éliminer" mutuellement (le dernier restant gagne le poste). Je ne suis pas sûre que mon explication était claire, mais le film est bien sympa. D'ailleurs ça a été le sujet de conversation de toute la promo pour le reste de la journée. |
| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 14.10.14 20:49 | |
| Le début de ton explication m'a rappelé une multitude d'autres films sur le même principe. Mais jamais entendu parler de La Méthode. |
| | | Justine VIP
Age : 28 Nesquik : 15 Nombre de messages : 1298 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 14.10.14 22:32 | |
| Oui c'est le genre d'expériences qu'on retrouve souvent. Et apparemment le film est simplement connu en Espagne. |
| | | Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 14.10.14 22:45 | |
| Gone Girl demain pour moi, il me tarde! |
| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 15.10.14 22:28 | |
| Après Marvel qui annonce la présence d'Iron Man dans Captain America 3 pour démarrer Civil War sur les grands écrans. C'est au tour de Warner Bros de dévoiler du lourd. - un film Suicide Squad en 2016 - un film Wonder Woman en 2017 - un film Justice League en 2017 également - un film The Flash en 2018 - un film Aquaman en 2018 aussi - un film Shazam en 2019 - un film Justice League 2 toujours en 2019 - un film Cyborg en 2020 - un reboot de Green Lantern en 2020 aussi Avec un film sur le nouveau Batman et une suite à Man Of Steel de prévus après le Batman v Superman qui sortira en 2016. Shazam sera joué par Dwayne "The Rock" Johnson. Aquaman sera joué par Jason "Khal Drogo" Momoa. Flash au ciné sera joué par Ezra Miller, qui sera Barry Allen, soit le même personnage que dans la série, ce qui est tout de même assez dommage puisque WB ne veulent pas connecter leurs séries et films (deux univers distincts). [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Dernière édition par CyberInflames le 16.10.14 6:19, édité 4 fois |
| | | Alex Le petit marseillais
Age : 30 Nesquik : 112 Nombre de messages : 3572 Date d'inscription : 05/11/2010
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 15.10.14 23:24 | |
| J'espère que tout ne fonctionnera pas sous le même schéma ... Les films de super héros ont tellement perdu de leur charme depuis leur abondance je trouve |
| | | Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 15.10.14 23:54 | |
| Gone Girl énorme ! Je rejoins la critique de Cyber sur un peu tout ce qu'il cite mais il aura eu le mérite de me tenir vraiment en haleine tout du long, seul bémol : - Spoiler:
L'intrigue révélée par R.Pike arrive trop tôt, ce qui donne une fin qui laisse sur sa... faim.
Reznor à la BO c'est du velour (y'a même quelques subs basses bienvenues) et ça va dans la continuité de The Social Network, cette ambiance oppressante qui t'absorbe dans le film, bref à voir ! |
| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.10.14 6:16 | |
| Même dans la continuité de Millénium. Ils se sont bien trouvés Fincher et Reznor. Et je te rejoins totalement sur ton spoil. Pareil, j'ai été tenu en haleine, mais finalement tu restes un peu sur ta faim vu comment l'intrigue est présentée. - Spoiler:
J'ai lu que, dans le bouquin, la subtilité était beaucoup plus prononcée. Du genre chaque chapitre est raconté du point de vue d'Amy ou de Nick, qui apparaissent de bonne foi, et plus tu avances, plus tu découvres des éléments qui changent la vision que tu as des personnages. Au final, tu ne sais plus trop quoi croire dans ce que tu lis de chaque perso. Dans le film c'est plus difficile de mettre ce trouble en avant car Rosamund Pike apparaît très vite froide et mystérieuse. Tandis qu'Affleck a toujours l'air du bon gars, même quand on voit sa maîtresse, on ne le soupçonne jamais - il y a toujours le point de vue innocent sur lui je trouve.
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| | | ChocoPillow Membre du groupe
Age : 33 Nesquik : 152 Nombre de messages : 4468 Date d'inscription : 17/10/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.10.14 13:24 | |
| Faut que j'aille le voir ce Gone Girl...
En attendant je me refais les Star Wars du début, en blu-ray car j'ai investi dans le coffret de l'intégrale ! |
| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.10.14 15:23 | |
| - Justine a écrit:
- J'ai vu The Maze Runner en avant-première hier soir. J'avais déjà exprimé mon avis sur les livres il y a quelques mois. En plus c'était sans doute la première fois qu'autant d'acteurs que j'apprécie étaient réunis dans un seul et même film, donc autant dire que je l'attendais avec impatience. Et je suis loin d'être déçue !
Pour commencer j'étais déjà allée plusieurs fois au Grand Rex, mais c'était la première fois que je voyais leur célèbre "Grand Large" et c'était assez impressionnant.
Le film était vraiment bon et répondait parfaitement à mes attentes quant à l'adaptation : les éléments clés étaient là, mais Wes Ball n'a pas hésité à modifier un peu l'histoire (je trouve qu'il l'a un peu simplifiée) et même à changer un peu le caractère de certains personnages (il a réussi à me faire aimer Chuck...) Du coup certains étaient un peu déçus pour ce côté là, mais personnellement je n'aime pas vraiment voir des films qui sont des copiés collés des livres. J'ai aussi particulièrement apprécié la nuit dans le labyrinthe qui était bien intense ! Après pendant les avant-premières on est tellement dans l'ambiance que certains détails gênants nous échappent probablement, mais je doute que mon avis change énormément.
Donc voilà, j'ai déjà hâte de voir le second film, surtout qu''ils ont annoncé il y a quelques jours que Aidan Gillen serait de la partie (Littlefinger dans GoT). J'y vais de mon petit avis également : Le Labyrinthe : Agréablement surpris par ce Labyrinthe. J'y allais par curiosité, en m'attendant à la formule habituelle, et surtout sans avoir lu le livre. Le film se suffit sans conteste à lui-même. Certes, l'intrigue n'est déjà pas très originale. On pense, dans un premier temps, au classique Sa Majesté Des Mouches pour la micro-société d'ados livrés à eux-mêmes, ainsi qu'à Cube, pour le concept même du labyrinthe piégé et mobile. Le tout à la sauce jeune SF/Fantastique banale, et ressemblant fortement à du Hunger Games. Toutefois, Le Labyrinthe évite de se plomber avec une amourette insipide - une fille pour trente mecs, ç'aurait clairement été indécent - et apparaît comme une des adaptations les moins niaises du genre de ces dix dernières années. Il est même plus mature que le film Ender's Game qui, à la base, est un livre pour adultes. Il persiste, bien entendu, quelques instants de mélo clichés et une intrigue finalement calibrée. Il en va de même pour les acteurs, une tripoté de jeunes sans vraiment de charisme - dont Kaya Scodelario essayant en vain de se reconvertir après Skins, et Dylan O'Brien de Teen Wolf. Ils tiennent tout de même bien le film et se montrent plus convaincants que certains de leurs aînés dans des rôles similaires. Par ailleurs, Le Labyrinthe s'impose par un rythme soutenu appréciable qui ne laisse absolument aucun temps mort et joue adroitement la carte de l'action et du mystère. Car, si les ficelles d'ensemble sont habituelles, le long-métrage réserve quelques bonnes surprises dans le cheminement des événements, piquant la curiosité au vif de par les mécanismes du labyrinthe et, évidemment, ce qui se trouve au-delà. Notons également que l'on n'a pas un simple héros tombé du ciel à qui tout sourit et changeant un monde pensé immuable. Le personnage est bien plus intéressant que cela. Côté visuel, les effets spéciaux assurent la parfaite mise en scène du dédale, que l'on se verrait surtout arpenter de manière vidéoludique. Une vraie touche artistique aurait quand même été préférable, puisque l'on reste dans une approche convenue, avec des créatures quelconques et des matte paintings en deçà. L'ambiance est effectivement lisse, et aurait clairement gagné à être un peu plus brute, à l'image des murs du labyrinthe. Pareillement pour la bande-son de John Paesano qui est tout ce qu'il y a de plus ressassé et oubliable dans le genre. Autrement, Le Labyrinthe se révèle hautement divertissant, et aurait certainement pu fonctionner en série de par son univers plein de secrets. Hâte de lire - et voir - la suite. |
| | | Justine VIP
Age : 28 Nesquik : 15 Nombre de messages : 1298 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.10.14 19:39 | |
| C'est vrai que j'ai oublié de parler de la bande-son qui est franchement décevante... Mais contente que dans l'ensemble ça t'ait plu Sinon j'ai du mal à imaginer Ezra Miller pour The Flash :scratch: |
| | | simbaud Membre du groupe
Age : 29 Nesquik : 13 Nombre de messages : 1517 Date d'inscription : 23/06/2014
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 17.10.14 8:24 | |
| Hier j'ai vu Annabelle : le film est plutôt bon, il y a quand même une histoire qui tient à peu près debout. le seul truc qui est vraiment dommage c'est que pour un film "épouvante horreur" on s'attend à quasiment tous les effets surprenants, ce qui fait qu'il est beaucoup moins intéressant que Conjuring (mais il fait également moins peur que ce dernier ) |
| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 20.10.14 19:29 | |
| Films vus ce week-end : Magic Magic : Troublant, désorientant, Magic Magic est de ces thrillers psycho-dramatiques qui parviennent à instaurer une paranoïa progressive. Ce qui va de pair avec l'ambiance malsaine et étouffante que l'on doit, notamment, au travail sonore - discordant et inquiétant - ainsi qu'à la situation isolée et menaçante de cette maison perdue sur une île chilienne. Derrière la caméra, Sebastián Silva réussit à nous déstabiliser dès les premiers échanges, à l'instar d'Alicia, coincée avec des inconnus qui jouent d'elle, dans un pays étranger où les locaux ne sont pas très rassurants. Remarquable, Juno Temple, d'habitude si pétillante, est ici maladive, abusée et névrotique. Emily Browning passe inaperçue dans une intrigue secondaire dispensable, tandis que Michael Cera devient effrayant de par son comportement imprévisible et son sourire sadique et pervers. D'une tension crescendo, Magic Magic dérange et nous perd derrière les apparences hostiles, jusqu'à l'éclat du breakdown final qui prend immanquablement aux tripes.
Babysitting : Quand une comédie se lance dans les vannes et les gags avant même que l'on ne connaisse les personnages, ça n'augure rien de très palpitant. Pendant vingt minutes, Babysitting est ce qu'il y a de plus cliché dans les comédies françaises, enquillant les répliques "comiques" lourdes et nous présentant bien tout ce qui va dégénérer et s'améliorer pour le protagoniste. Heureusement pour le long-métrage, il s'améliore quelque peu lorsqu'il passe en mode found footage. D'ailleurs, on oublie assez vite qu'il s'agit d'une caméra à la main et la poursuite des aventures s'avère étonnante, malgré un casting de jeunes sans saveur, ni très bons ; on est tout de même témoin de quelques passages franchement hilarants (Mario Kart, Là-Haut, la femme mariée, l'inspecteur...). Il y a une bonne ambiance, moins décérébrée et irresponsable que Projet X, et dans la veine de Very Bad Trip. Pour autant, Babysitting reste hautement prévisible et souvent forcé dans l'humour, mais il garde un bon dynamisme qui rend cette soirée amusante.
Outland, Loin De La Terre : Deux ans après Alien et Le Trou Noir, le film spatial d'envergure fait assurément des émules. Des décors immenses, toute une ambiance sombre et attrayante ; Peter Hyams ne parle pas d'aliens ni d'exploration intersidérale, et nous sert plutôt un western dans l'espace, avec Sean Connery en shérif de la station jupitérienne. À l'image du genre, le rythme est alors lent, au point d'accuser quelques longueurs par instant. Toutefois, faute de désert, on ne peut s'empêcher d'apprécier la richesse des décors de la station, et des effets spéciaux réussis. On pourrait y voir un avant-goût de Total Recall. Les plans larges sont d'autant plus géniaux qu'ils intensifient la situation et, avec l'aide des compositions de Goldsmith, rendent l'ambiance pesante. L'intrigue policière est plus classique et maigrement développée ; elle se conclue d'ailleurs rapidement au profit de passages d'action pauvres et de suspens bien mieux géré. Si la tension se veut palpable du fait de la lenteur du montage, Outland manque tout de même de rythme et peine à rendre ses duels palpitants.
Vol 93 : Cinq ans après un des événements les plus marquants de ces vingt dernières années, Paul Greengrass retrace à l'écran l'attentat terroriste qui a changé la face du monde. Le détournement des avions du 11 septembre 2001. S'il aborde les crashs dans les tours du World Trade Center et au Pentagone, Greengrass se concentre surtout sur le vol 93, dont le détournement a été mis à mal par les passagers à son bord. Évidemment, le film est sur-dramatique ; à sa sortie, le sujet était encore sensible. Le réalisateur filme l’événement de façon assez neutre, et non-fictionnelle, que ce soit côté terroristes, passagers, tour de contrôle, militaires... Il en vient même une certaine confusion, par moment, puisqu'il n'y a personne à qui se rattacher et que le montage passe souvent d'un lieu à l'autre pour représenter la panique croissante. Et si l'on connaît l'issue tragique, rarement un film n'aura porté ses cinq dernières minutes à un climax aussi intense - à se demander s'il faut une tragédie réelle pour réussir cela, tant la plupart des œuvres de fictions échouent sur ce point.
Wrong Cops : Wrong Cops n'est pas la suite de Wrong, mais poursuit le style Dupieux dans sa plus grande classe. Moins absurde que ce précédent film, Wrong Cops est toutefois plus loufoque, et même plus sympa à suivre car tout tourne autour de ces flics invraisemblables, des crevures, des amochés, des passionnés... toute une galerie de personnages bien singuliers entraînés dans un semblant d'histoire qui n'est que prétexte à créer des situations délirantes. Éric Judor, borgne, est génial, ainsi que l'enflure que joue Mark Burnham, le pervers qu'est Eric Wareheim, ou encore Steve Little, en gay refoulé. Et puis, il y a cette photographie lumineuse qui rend cette absurdité plus légère sous le soleil californien. On a également une impression rétro dans l'approche qui fait que l'apparition d'une technologie moderne surprend davantage que des flics sabrant le champagne à un enterrement. Délicieusement cinglé, créant un sens dans le non-sens, et accompagné des beats addictifs du drôle d'"Oizo" qu'est Dupieux, Wrong Cops captive de par sa réalité incongrue.
American Psycho : Derrière le voile de la comédie noire, le long-métrage de Mary Harron, à l'image du livre, entreprend de critiquer la société uniforme des années 80 en tournant au film psychologique, bardé de quelques scènes bien sanglantes. American Psycho possède ainsi une ambiance assez particulière, admirablement menée par un Christian Bale excellent, jouant à la fois l'homme d'affaire fructueux, à l'apparence soignée et irréprochable, et le psychopathe fantasmant de meurtres complètement déments, avec un calme glacial, et tout en culture. Le film ne se limite toutefois pas qu'à ce contraste du meilleur goût et l'utilise pour alimenter ses thématiques de la superficialité, l'égocentrisme, le matérialisme, ainsi que la perte d'individualité et le délire - ces deux derniers amènent d'ailleurs une lecture ambiguë de l’œuvre. Parfois excessif, avec quelques soucis de cohésion dans son ton, American Psycho, derrière ses déboires fantasques, devient un film noir dont l'esprit déjanté du protagoniste offre une expérience décalée jouissive.
Baraka : Pendant 90 minutes, Ron Fricke, une décennie après son travail sur Koyaanisqatsi, fait le tour du monde pour nous en apporter les plus beaux et rares clichés, à l'aide de ralentis et time-lapses du plus bel effet, toujours sans narration. La restauration 8K est d'une somptuosité inégalée. La définition est incroyable, les détails foisonnent, et la photographie est parfaite. Le duo de Dead Can Dance et Michael Stearns créent une ambiance quasi-mystique de leurs compos ethniques, riches en dynamique, et jouant sur les sons expérimentaux. Cependant, malgré la beauté intrinsèque des plans, l'on peut être perdu par une absence de ligne conductrice. Certes, on décèle les idées de religion, d'industrialisation et automatisation de la société, de pauvreté, de guerre, de traditions... mais sans que ces thématiques ne soient bien ficelées. Par ailleurs, Fricke montre principalement les pays d'Asie, et ceux moins aisés ; il manque alors d'une culture à laquelle se rattacher. En dépit d'être plus formel que Reggio, Baraka demeure saisissant et dépaysant ; une collection d'images fabuleuses et renversantes.
Koyaanisqatsi : Documentaire culte et avant tout sensoriel - aucune narration, musique omniprésente - Koyaanisqatsi oppose la nature sereine, sauvage, authentique - ses grands espaces uniformes - à la présence de l'homme et sa technologie, entraînant ruines et destruction - les constructions immenses et enchevêtrements de tôles garnissent désormais le paysage. L'industrialisation de masse, le mouvement perpétuel de la civilisation, l'occupation absolue de l'espace, le travail à la chaîne, le trafic incessant... Un cycle inarrêtable d'aliénation que l'on ressent pleinement à travers de longues séquences où Philip Glass donne un ton hypnotique et sentencieux au film. Entre prises de vue aériennes spectaculaires, et time-lapses effrénés, les compositions sont répétitives et s'agitent toujours plus, alors que les mouvements millimétrés de la société, où l'homme s'amuse et travaille, défilent à une vitesse folle. Les scènes en deviennent étourdissantes et envahissantes, jusqu'à ce que ce cycle perpétuel explose en plein ciel, dans l'orgueil de l'homme à vouloir s'étendre toujours plus. |
| | | LinkinFan Incollable
Age : 26 Nesquik : 15 Nombre de messages : 664 Date d'inscription : 30/04/2014
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 21.10.14 23:07 | |
| Je viens de voir The Game, de David Fincher.... CE FILM EST GÉNIAL MAIS MERDE J'AI COMPRIS QUE DALLE. - Spoiler:
C'est quoi cette fin?! Il bute son frère, il se suicide mais en fait non il meurt pas et il y a son frère en vie en bas...... Après ils parlent de drogue etc, J'AI RIEN COMPRIS EXPLIQUEZ-MOI. Ah et puis vers le milieu du film, le personnage principal trouve des photos de lui drogué, à poil etc et va péter un câble chez un mec en lui disant qu'il doit arrêter de salir sa réputation etc.... Mais il a fait quoi ce pauvre bonhomme?
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| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 22.10.14 8:58 | |
| J'ai vu Fury en avant-première hier soir : Après l'excellent End Of Watch, et la violence des quartiers américains, David Ayer nous entraîne cette fois-ci au front de la Seconde Guerre Mondiale, en territoire allemand, forçant la cohabitation du spectateur avec cinq militaires américains, dans un tank Sherman. N'en déplaise au spectateur, le ton du film n'a rien d'hollywoodien ; c'est la guerre, qui te tombe sur la gueule comme un obus ennemi et te laisse sur le carreau. Une ambiance crue et sanglante que la photographie terne ne fait qu'alourdir et rendre plus authentique, et effroyable. On jurerait sentir les monceaux de cadavres empester l'air. Néanmoins, Fury n'a rien d'extrême, ni de trash, c'est simplement la dure réalité - une tension poisseuse constante - d'une période qui a rarement été représentée de façon aussi neutre.
Car il ne faut pas s'attendre à voir Brad Pitt prendre des poses cools et Rock'n'roll, ni se lancer dans des actes de bravoure inespérés. Il joue un sergent, à la fois calme, froid et tendre, rappelant le père qu'il était dans The Tree Of Life et véritable tôlier pour son équipe : Jon Bernthal, le baroudeur impulsif, Michael Peña, le chicanos beau parleur, Shia LaBeouf, qui poursuit dans les rôles bruts, même s'il sert le regard larmoyant un peu trop souvent, et Logan Lerman, qui surprend par la gestion de ses émotions, nouvelle recrue à travers laquelle on découvre l'univers impitoyable qu'a décidé de dépeindre le réalisateur. On vit deux heures avec ces hommes, sans connaître leur passé. Ayer a ce talent incomparable pour nous faire partager leur quotidien et les apprécier instantanément, même si tous ses personnages ne sont pas développés de manière égale. Les échanges sont naturels, parfois drôles, d'autres sombres. Il n'y a pas de discours patriotique, ni de morale sur la guerre. En trois années, ils ont vécu et commis des horreurs, mais ont développé une fraternité sans pareille, et ça se ressent.
À l'aube de la capitulation allemande, ces cinq soldats prennent part à quelques assauts décisifs à bord de leur tank. Les affrontements sont génialement maîtrisés, à la fois destructeurs et pesants. C'est une toute autre approche de l'action dans le cinéma militaire et Ayer s'en sort avec les honneurs, jouant de la claustrophobie du blindé et de la frénésie sur le terrain ; sa mise en scène est méthodique et intense. L'immersion tient aussi du design sonore impeccable, où chaque respiration et impact de la tôle se vit avec les tripes. La bande-son, par contre, semble par moment en décalage avec le ton du film, et si on reconnaît le style de Steven Price (Gravity) avec ses pistes adagios et ses chœurs, il n'évite pas quelques apports pompeux, et appuis dramatiques faciles sur des passages d'émotion sincère.
Entre Lebanon et Il Faut Sauver Le Soldat Ryan, David Ayer dépeint la progression des troupes avec une réalisation très atmosphérique, faisant gronder l'artillerie, et jaugeant de l'accablement d'une époque sinistre. De sa vision impitoyable, et sa mise en scène excellente, Fury s'impose assurément comme un des meilleurs films de guerre de ces vingt dernières années.
Dernière édition par CyberInflames le 22.10.14 18:55, édité 1 fois |
| | | Blackout Blood in your eye
Age : 32 Nesquik : 39 Nombre de messages : 2940 Date d'inscription : 05/02/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 22.10.14 17:59 | |
| Il faut absolument que j'aille ce film.
Et Gone Girl. |
| | | Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 22.10.14 19:42 | |
| Je veux le voir aussi. Tortues ninja aussi d'ailleurs (nofake il a l'air terrible) |
| | | CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
| Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 23.10.14 0:55 | |
| Trailer (leak, 360p) de Avengers Age of Ultron : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] |
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