Iron Sky est un projet de longue haleine. Débuté en 2006, il a été financé en grande partie indépendamment et fait partie de cette nouvelle vague de films contributifs, où une communauté internet participe à la production en apportant des idées et en aidant sur les étapes de pre et post production, via la plate-forme créée exclusivement pour l'occasion : Wreck-a-Movie. Le film d'horreur Sauna, sorti fin 2008, en était lui-même issu d'ailleurs.
À préciser naturellement, au cas où vous n'auriez pas vu, ou saisi, le propos dans la bande-annonce. Le film ne doit, le moins du monde, pas être pris au sérieux. Complètement barré et loufoque, il assume son degré plus que second en tant que nanar parodique qui se revendique tel quel, à l'instar d'un H2G2 ou d'un La Folle Histoire De L'Espace. Guère étonnant, de toute manière, puisque le dernier film du réalisateur, Timo Vuorensola, était Star Wreck: In The Pirkinning, septième épisode d'une série de courts-métrages parodiques des univers de Star Trek et Babylon 5. Franchise humoristique produite et lancée par un seul et homme, que l'on retrouve sur ce Iron Sky : Samuli Torssonen. Et puis, pour boucler la boucle, il est juste de rappeler que les trois derniers médias vidéo à traiter des nazis dans l'espace étaient... des épisodes de Star Trek ; au final, l'équipe finlandais en charge de ce film fait ce qu'elle sait faire de mieux.
Et ça se résume en un long-métrage au pitch complètement extravagant de prime abord. Jugez par vous-mêmes : en 2018, un astronaute américain Black est capturé, lors d'une mission sur la Lune, par des soldats nazis retranchés sur le satellite terrestre depuis 1945, et préparant un retour dominateur sur Terre. On est donc pris dans cette intrigue qui ne se gêne pas pour lorgner vers l'absurdité, avec notre protagoniste Black "albinisé", des États-Unis qui subissent de nombreuses blagues satiriques (le "Yes She Can" de la présidente), et des nazis rendus assez clichés pour marquer le coup. Ajoutez à cela des évènements aussi improbables qu'hilarant, et une ambition de la démesure pour satisfaire tout ce qu'un bon amateur de spectaculaire attend d'un film de ce genre, et vous obtenez une image assez claire ce qu'est Iron Sky : un long-métrage de fans, pour les fans, fait avec des moyens pros, et non sans laisser pointer un commentaire assez sérieux dans le tréfonds.
C'est en partie ce qui bluffe dans cette pellicule à petit budget, sa réalisation très soignée. Pour un film de ce genre, on aurait tendance à penser que l'équipe ne fait ça que pour le fun et se repose juste son histoire rocambolesque, mais non, Timo Vuorensola a voulu donné une vraie identité visuelle à son film, un vrai professionnalisme. Ainsi, la mise en scène, sans être extraordinaire est carrée, et la photographie assez lissée et halée pour pouvoir rendre au mieux les plans bourrés de CGI. Entre les structures et technologies industrielles archaïques, limite Steampunk du camp Nazi, et les nombreuses scènes spatiales, l'équipe des effets spéciaux a fait un travail remarquable. À par les astronautes au début, et quelques petites autres modélisations 3D, l'ensemble des créations numériques est très réussi. Tout comme la panoplie de costumes, très bien trouvés, surtout pour les soldats allemands. Et pour accompagner cette ambiance nazi, le groupe slovène Laibach s'est chargé de la bande-son, en y intégrant des leitmotivs de Richard Wagner qui n'auraient pas pu être plus adéquats, mais gardant une trame musicale qui manque de ce côté épique, industriel qui s'entendait dans la bande-annonce et reste très banal sur les morceaux d'ambiance.
Quant aux acteurs, eh bien ils sont inconnus pour la plupart, et viennent de série B. À l'exception de Christopher Kirby (Mauser dans Matrix), qui joue le rôle principal et se montre très drôle. La star allemande Julia Dietze également, en tant que lead féminin. Ensuite, en second rôles, Götz Otto, grand habitué des séries germaniques et jouant Walter dans Les Pilliers De La Terre, interprète un futur Führer en puissance, avec les mimiques à la Jim Carrey qui vont bien, Udo Kier aussi, et Peta Sergeant en tant qu'allumeuse brune aux atouts incontestables, et le docteur nazi loufoque, joué par Tilo Prückner. On regrette qu'il n'y ait eu personne pour se glisser dans la peau d'Hitler. La plupart des jeux d'acteurs sont juste moyens, mais en se plaçant dans l'esprit du film, ce n'est pas dérangeant. Toutefois, l'humour exagéré et parfois gag-esque est trop présent, et finit par ne plus trop fonctionner sur la dernière demie-heure.
Iron Sky est définitivement un long-métrage sympathique, divertissant, et même très amusant pour peu qu'on l'aborde comme il doit l'être : une autoproduction kitsch totalement assumée qui se complaît à faire dans le grandiloquent, et jouer des clichés, tout en taillant les USA. Un film qui ne plaira pas à tout le monde, et accuse certains excès et longueurs à toujours présenter sa face parodique, mais issu d'un système production encourageant pour tous ces cinéastes amateurs aux idées saugrenues.
ChocoPillow Membre du groupe
Age : 33 Nesquik : 152 Nombre de messages : 4468 Date d'inscription : 17/10/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 17.11.12 13:12
Déjà dix ans que L’Âge De Glace fait partie du paysage cinématographique du monde de l'animation. Disons qu'avec le succès du premier, il aurait été dommage que 20th Century Fox, qui en était à son premier essai pour un film animé par ordinateur, se prive d'une franchise aussi rentable. Ainsi, malgré un second épisode en berne sur fond de fonte des glaces, et un troisième de haut niveau aux faux airs de Voyage Au Centre De La Terre, ce quatrième volet explore, comme son nom l'indique, la dérive des continents, de nouveau une période phare dans la modélisation physique de notre planète. Et, cette fois-ci, plus de Carlos Saldanha à la réalisation, contrairement aux trois épisodes précédent, mais le duo Steve Martino et Mike Thurmeier. On retrouve également Michael Berg au scénario, qui était déjà présent sur les deux meilleurs films de la saga, du tout bon en somme !
Et pourtant L’Âge De Glace 4 démarre très mal, avec un humour au ras des pâquerette martelé, tout juste bon à faire rire les mômes fans de Titeuf et autres dessins animés du même niveau. Les blagues sont puériles, les gags enfantins avec flatulences et renvois à la clés, et l'ensemble très peu subtil, avec des rouages aussi gros qu'un iceberg. Assez paradoxal pour L'Âge De Glace, les scènes de drôlerie sont réchauffées et prévisibles, et l'humour dans les dialogues jette davantage un froid, même s'il n'a plus grand chose de frais. On a donc des répliques bateau qui sous-entendent les évènements à des kilomètres ("C'est quand même pas la fin du monde", en tout concours de circonstance suivi d'un tremblement de terre). Restent la réinvention de certains mythes à la sauce Scrat, toujours amusante à voir, même si on finit souvent par en connaître l'issue. Les dernières scènes accueillent également des passages un peu plus convaincant au niveau humoristique.
Néanmoins, alors que les premiers épisodes faisaient un minimum d'efforts pour respecter tout l'environnement et le contexte préhistorique pour y glisser leurs trouvailles marrantes, ce quatrième épisode, dans sa globalité, n'est qu'une vulgaire transposition de notre société moderne en des personnages/animaux de l'époque où l'on retrouve fêtes, ados, problèmes de cœur, friendzone, etc... en gros, tout ce qui parle à la génération Twilight et aux marmots dans la cour de l'école primaire. D'ailleurs, une des intrigues secondaires met en vedette une jeune mammouth qui s'entend mal avec son père qui veut la protéger alors qu'elle préfère sortir pour draguer le pachyderme beau gosse. Difficile de rentrer dans un film qui affiche autant son public visé.
À part cela, le scénario traite de la dérive des continents, et donc comment notre joyeuse troupe (Manny, Diego, Sid) va encore subir des situations rocambolesque et nous entraîner dans une aventure peuplée de dangers et de rencontres. Visuellement, la franchise continue sa progression avec l'évolution des outils informatiques en proposant un films toujours plus riche en détails, en textures, et soigneusement travaillé au niveau de l'environnement et de l'animation. Le rendu des fourrures et des éclairages est particulièrement bluffant. Notons également un bon nombre de séquences spécialement conçues pour être rentables en 3D, notamment la dérive dans l'océan.
Comme à l'accoutumée avec les films de la saga, on croise diverses références, sauf qu'ici elles tiennent davantage lieu d'un manque d'inspiration et d'une repompe scénaristique cachée derrière ces clins d’œil que d'une histoire véritablement captivante. C'est alors Pirates Des Caraïbes qui a l'honneur de se voir redessiner à la sauce animaux préhistoriques, avec un Davy Jones qui a ici les traits d'un primate géant, meneur d'une bande de pirates voguant sur un iceberg armé. On a donc le droit à tout le pack prise d'otage, affrontement maritime, mutinerie, etc... Dans cet équipage se trouve d'ailleurs un smilodon femelle qui, bien évidemment, va capter l'intérêt de Diego. Mais l'histoire de cet amour impossible entre deux styles de vies opposés est bien trop mal traité et peu original. Par ailleurs, je dirai même que le film se la joue à la Disney, à un moment, en mettant en place toute une séquence de chant et chorégraphie par les personnages. Et il y a même les Chipmunks, il manque juste Alvin.
En fin de compte, L'Âge De Glace 4 n'a pas grandi en parallèle de son public, et on ne lui demandait pas spécialement pour conserver la mentalité de ses persos qui nous ont charmés dans le premier volet, mais on a surtout l’impression qu'il a bien régressé en récurant les fonds de casseroles de blagues vaseuses pour appâter un tout nouveau public qui pourra lui rester fidèle une décennie. Ou peut-être est-ce le public initial qui, avec dix ans de plus au compteur, n'est plus à même d'apprécier l'humour de la franchise. Pourtant ce n'est pas comme si on y avait le droit tous les deux ans, et je garde un très bon souvenir du troisième film bourré de références et très bien amené. Cet épisode marque donc le début d'une franchise qui n'a pas encore touché le fond, mais qui n'en est pas loin.
JEY-Z Groupie
Age : 32 Nesquik : 6 Nombre de messages : 237 Date d'inscription : 09/07/2012
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 24.11.12 2:03
Age : 30 Nesquik : 112 Nombre de messages : 3572 Date d'inscription : 05/11/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 06.12.12 18:33
Attends d'avoir vu The Hobbit et tu décideras
Blackout Blood in your eye
Age : 32 Nesquik : 39 Nombre de messages : 2940 Date d'inscription : 05/02/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 06.12.12 18:36
Le meilleur film de 2012 ça sera The Hobbit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
D'ailleurs j'ai déjà réservé ma place pour mercredi
Edit: Alex m'a devancé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 10.12.12 20:10
Plutôt sympa pour le moment le prochain Shyamalan :
Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 10.12.12 20:29
On dirait le trailer d'Oblivion avec Tom Cruise mais ça a l'air cool. J-2 avant The Hobbit, qui y va Mercredi ?
Blackout Blood in your eye
Age : 32 Nesquik : 39 Nombre de messages : 2940 Date d'inscription : 05/02/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 11.12.12 17:50
Moi j'ai hâaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaateeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Alex Le petit marseillais
Age : 30 Nesquik : 112 Nombre de messages : 3572 Date d'inscription : 05/11/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 11.12.12 17:55
J - 1 !!!!!!!!!!
CyberInflames Cybercritique
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Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 11.12.12 18:38
Chut !
Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 11.12.12 18:47
Jesus. Wtf j'ai que des séances 3D pour Bilbo
Valentitix Distributeur officiel de smileys
Age : 110 Nesquik : 139 Nombre de messages : 6230 Date d'inscription : 14/01/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 11.12.12 21:23
A 48 FPS ou pas [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 12.12.12 6:48
Je boycotte le film, vu que j'ai pas de séance à 48fps chez moi.
Valentitix Distributeur officiel de smileys
Age : 110 Nesquik : 139 Nombre de messages : 6230 Date d'inscription : 14/01/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 12.12.12 12:44
CyberInflames a écrit:
Je boycotte le film, vu que j'ai pas de séance à 48fps chez moi.
Et de ce que j'ai cru comprendre il ne sortira jamais en version DVD/Blu ray à 48 FPS !
Pour les salles faut chercher sur le net : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
EDIT : ragez dans mon trou perdu il passe à 48 FPS :
Citation :
Bonjour,Je me permets de vous contacter pour vous informer que certaines salles du Groupe NOE CINEMAS sont équipées en HFR pour le HOBBIT : -Cinéma Grand Mercure Elbeuf -Cinéma Grand Large Fécamp -CinéPal Palaiseau -Cinéma A l’Affiche Chaumont Cordialement,
Shin Ton keupin du 0ueb
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Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 12.12.12 13:48
Cool je l'ai aussi à Rennes !
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 12.12.12 15:27
LinkinFan a écrit:
merci! chez moi il passe pas à 48fps, mais d'un côté tant mieux, la plupart des critiques que j'ai lu disent que la 48fps donne la nausée.. :3
Euh :suspect: :suspect: :suspect: Au contraire justement, ça réduit le sentiment de nausée sur la 3D.
@Titix: quelle chance tu as ! dommage que tu n'ailles pas au cinéma Et ouais il sortira jamais en 48fps en blu-ray, j'attendrai donc qu'il y ait plus de salle pour le numéro 2 l'an prochain