Age : 46 Nesquik : 75 Nombre de messages : 3449 Date d'inscription : 01/08/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.12.12 17:30
La VF c'est très bien, mais ça peut être à chier aussi parfois. La VO à moins d'être total bilingue, tu loupes plein de choses parfois.
Perso, c'est con mais les films je n'aime pas en VO par contre les séries je préfère. Enfin en général....
Alex Le petit marseillais
Age : 30 Nesquik : 112 Nombre de messages : 3572 Date d'inscription : 05/11/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.12.12 17:33
J'suis d'accord Ca dépend les séries aussi , et perso' , même si l'argument est faible , regarder un film/série avec des sous-titres , non merci
Utopia JurassicTopia
Age : 46 Nesquik : 75 Nombre de messages : 3449 Date d'inscription : 01/08/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.12.12 18:01
moi j'aime bien en VOSTEN
Shin Ton keupin du 0ueb
Age : 35 Nesquik : 227 Nombre de messages : 11482 Date d'inscription : 18/08/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 16.12.12 18:20
Quand on dit VO, c'est VOSTFR hein (fin' pour ma part), je suis pas pro VO ou VF (je regarde 90% des films en VF) mais les grandes sagas, je trouve que ça sonne plus vrai, plus naturel après un phénomène oui car de plus en plus de séries et de films sont dispo en VOSTFR, en fait les séries le sont quasi toutes maintenant (avant de sortir sur nos chaines françaises, deux ans après donc) donc tu t'y habitues et tu te rends compte que la VF pêche un peu trop souvent (après on reste ceux qui ont les meilleurs doubleurs au monde) mais faut ptêt regarder pas mal de séries pour capter le truc !
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 17.12.12 7:06
Je regarde la majorité des films en VF, même si ça m'agace parfois parce que j'me suis tellement passé la bande-annonce en VO que je tique sur certains passages, et si c'est un film que j'achète, après je me le repasse au moins une fois en VOST pour voir si ça diffère vraiment, et apprécier vraiment le jeu originel. D'ailleurs dans X-Men First Class, par exemple, on se rend compte que Fassbender a appris plusieurs langues (allemand, espagnol, français) ce qui ne se remarque pas en VF. Comme Millenium ou en VO ils se donnent un accent scandinave un peu. Des petits détails qui ne changent rien, et les VF des "gros" films sont souvent bien foutues, mais c'est toujours sympa de voir un film avec les vraies voix, et non la voix de Titeuf pour Andrew Garfield par exemple
ChocoPillow Membre du groupe
Age : 33 Nesquik : 152 Nombre de messages : 4468 Date d'inscription : 17/10/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 17.12.12 19:15
Un exemple de film bénéficiant d'une VF tout à fait correcte :
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 23.12.12 22:21
Jamais vous n'avez vu un film comme Life Of Pi, un pur art visuel, doublé d'un fond assez fort. Une aventure cinématographique époustouflante et terriblement prenante. Si vous avez l'occasion de le voir au ciné EN 3D , ne le manquez surtout pas. Sinon attendez le Blu-Ray, une autre version basse qualité du film n'aurait clairement aucun intérêt.
Toti Membre du groupe
Age : 26 Nesquik : 17 Nombre de messages : 2620 Date d'inscription : 31/08/2012
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 12:20
J'ai été voir le Hobbit hier . J'ai adoré !! C'est sur que si on a aimé le seigneur des anneaux, on va aimé le Hobbit !! Par contre je l'ai pris en 3D, mais elle ne servait à rien . On pouvais regarder le film sans lunettes ça ne changeait quasiment rien et on finit vite par oublier que l'on regarde le film en 3D:lol:. Alors pour ceux qui ne l'ont pas vu et qui compte allé le voir, prenez plutôt une séance en 2D.
Toti Membre du groupe
Age : 26 Nesquik : 17 Nombre de messages : 2620 Date d'inscription : 31/08/2012
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 16:12
24 ou 48 fps... je sais pas Mais par contre évidemment que l'écran est flou sans lunettes, mais pas énormément. En tout cas, il l'était moins que quand on le faisait avec Avatar.
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 16:31
LinkinFan a écrit:
C'est sûr que si on recherche des effets comme dans les films du genre Saw 3D, Destination Finale 5 ou Silent Hill Revelation 3D qui sont des films conçus avec des effets spéciaux exprès pour la 3D on est loin du compte!
Surtout des films qui n'ont de 3D que l’appellation et se contentent de faire de la projection d'éléments deux à trois fois tout au long du film. Autant aller au Futuroscope ou à Disney, ça évite de se faire chier pendant 1h30 en prime.
LinkinFan a écrit:
Pareil si on recherche une vraie différence des paysages etc comme pour Avatar! Mais la 3D donne un côté beaucoup plus immersif, et cela pour n'importe quel film!
FAUX ! D'accord pour les films TOURNÉS en 3D, même si parfois discutable (le new Spider-Man), mais absolument pas d'accord pour tout ce qui concerne la conversion post-prod. Certains s'en tirent correctement, sans jamais atteindre le niveau d'une captation native en 3D (seul Titanic y est pratiquement parvenu et reste une référence niveau technique), mais d'autres sont carrément irregardables. Et ce n'est pas parce qu'on voit un peu plus de profondeur qu'on est tout de suite plus immergé, quand la pellicule en pâtit et que ton image est fortement assombrie (Avengers la première heure, quasiment rien vu), que t'as des effets de flou dégueulasses sur les mouvements, une anamorphose accrue (déformation des formes d'un objet s'il est projeté hors de l'écran), ou juste des visages bien plats sur les scènes de dialogues et autres plans banals, alors non, la 3D n'accroît pas l'immersion puisqu'elle est inutile, pas utilisée, et gâche même le film.
LinkinFan a écrit:
J'étais chez des amis hier qui ont achetés un téléviseur 3D, y'avait un film de Noël de merde à la télé, et même si c'était pas un truc fantastique avec des effets spéciaux et tout, sa donne beaucoup plus de relief qu'un film en 2D!!
Généralement, la 3D des téléviseurs se perçoit davantage que dans des salles de cinéma. Assez logique quand on considère le nombre d'endroits possibles où tu peux te placer et que la qualité peut varier, alors que sur un téléviseur tu peux régler en prime la technologie selon ta place dans la pièce.
LinkinFan a écrit:
Juste, tu as vu le film en 24fps ou en 48fps? Certains disent que la 48fps donne la nausée et d'autres au contraire disent qu'on a un peu de mal à s'y faire au début mais que cela rend le film visuellement plus beau et apporte un + à la 3D! Après j'en sais rien, faut demander à Alex!
En 2D, le 48 FPS donne un aspect série TV (qui sont tournées dans un format proche, si ce n'est celui-ci). Des mouvements plus fluides, et plus "vrais" donc, qu'un 24 FPS qui tend à rester une marque de fabrique artistique du cinéma où tout est globalement plus "lent" que dans la vraie vie et on y voit pas mal de flou pour donner ce côté mouvement fluide. En 3D, le 48 FPS est donc plus net, surtout sur les mouvements qui étaient généralement flous pour un film classique et permet au couleur d'être plus éclatante. Apparemment, vu qu'il y a le double d'image et donc que la netteté est accrue (moins besoin de flou pour fluidifier les mouvements), on distinguerait presque certains maquillages et artifices mécaniques des effets spéciaux, ainsi que l'aspect factice des décors.
LinkinFan a écrit:
Une dernière remarque, vas faire une révision de tes yeux! Parce que si tu trouvais que l'on ne remarquais presque rien quand on enlève les lunettes c'est grave x). Quand on enlève les lunettes on voit tout en flou, et la qualité est dégueulasse!
Ou tu peux aussi aller voir Life Of Pi et si tu ne constates pas la 3D, t'as vraiment un problème oculaire
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 16:56
C'est juste que sur certaines TV (je ne sais pas si c'étaient des chaînes avec diffusion 3D optionnelle ou non), tu as la possibilité de convertir toute ton image 2D en 3D. Donc, bien sûr, il y a une différence, mais dans l'absolu ce n'est qu'un découpage grossier du premier plan, celui du milieu, et l'arrière-plan, et ça n'apporte rien et ne résiste pas aux mouvements rapides. C'est du niveau d'une conversion d'un film en post-production quoi, les effets de projection en moins.
Si tu notes une différence aussi, c'est parce que tu peux régler le rendu 3D avec plus ou moins de profondeur, donc en mettant tous les curseurs à fond, et avec les lunettes sur les yeux, t'as cet effet un peu scintillant de la 3D avec quelques volumes gonflés et une légère impression de profondeur. Mais ça reste très gadget, et n'apporte vraiment rien au film, surtout pas la sensation de cette "fenêtre" ouverte qui t'offre une belle profondeur de champ derrière ta télé.
Je me souviens avoir testé ça sur Sunshine, quand j'avais reçu ma télé. Et c'était assez marrant, parce que le film est généralement lent avec pas mal de plans larges, donc le processus technique de conversion 2D->3D fait son travail au mieux, et ça offrait du relief. Mais rien ne vaut le film dans son format 2D. J'ai essayé aussi avec Amazing Spider-Man, j'ai mis le Blu-Ray 3D, j'ai choisi la diffusion 2D et j'ai converti avec la télé en 3D le passage où il arrive à Oscorp (passage banal). Après j'ai regardé le même passage en choisissant diffusion 3D directement sur le lecteur et donc aucune conversion de la télé. Eh bien la différence est assez flagrante, même pour un film qui ne jouit pas au mieux de la technologie 3D. La conversion de la TV reste assez plate comparée à un vrai rendu 3D.
BM Membre du groupe
Age : 27 Nesquik : 77 Nombre de messages : 6001 Date d'inscription : 04/01/2012
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 17:58
Sinon, moi, la semaine dernière, j'ai vu Blanche-Neige et le Chasseur et Le Labyrinthe de Pan.
BNELC est vraiment très bon ! On est, et heureusement, pas du tout dans la même ambiance que le Disney. C'est assez épique. Les personnages sont attachants, les acteurs très bons. Les décors sont jolis. Et puis la trame de l'histoire est quand même pas mal cool. Bref, je le reverrai avec plaisir.
Mais alors, LLDP... *vomis* Je m'attendais à un film du genre fantastique sur toute la ligne. Bah kedal, j'aurais du vérifier mes sources On voit 2 personnages à la tête juste flippante (cass dédi au gros poulet devant sa table de banquet qui a faillis me faire mourir) et un gros crapaud... Bon bon bon... En plus de ça, on s'attend à un truc vraiment épique quand on apprend que la petite sera confrontée à 3 épreuves... *tousse* Bah en fait, yen a qu'une qui est assez prenante, le reste c'est assez gneugneu et après les 3 épreuves, il se place plus rien quoi... En parallèle, c'est plutôt porté sur la guerre Espagnole, les pbs familiaux de la petite et puis voilà.. Rien d'extra. Grosse déception, pour moi qui était vachement intriguée par ce film et qui en attendait une immersion totale.
Jonathan Monsieur Live
Age : 32 Nesquik : 44 Nombre de messages : 5036 Date d'inscription : 29/08/2010
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 21:23
J'aime beaucoup les films à univers fantastiques et donc quand j'ai regardé le Labyrinthe de Pan, c'est à dire il y a un peu plus de 3 ans, je m'attendais à voir un film avec cet univers magique qui fait rêver et qui donne envie d'y être. Je m'étais arrêté au synopsis qui était assez prenant et qui reflétait ce que j'avais envie de voir. Je me rappelle plus de l'histoire en elle-même. (Les épreuves me disent vaguement quelque chose, sans plus) Mais 3-4 scènes m'ont plus que marquées.
Spoiler:
Notamment la scène où le mec a sa bouche coupée et qu'il la recoud devant nos yeux. J'ai bien été dégouté pendant plusieurs jours en y repensant. La 2e étant la scène où un mec tape une bonne dizaine de fois le cul d'une bouteille en verre sur le nez d'un autre mec, il n'y allait pas de main morte, on y voyait bien le nez s'écraser, quel plaisir !
Et puis ces "créatures" qui n'ont rien de fantastiques, plus particulièrement le "monstre" à table qui a des yeux dans les paumes de ses main, dans cette scène je flippais tellement que j'étais prêt à reclaper mon ordi d'un moment à l'autre. Et puis, sans parler du côté "horreur" du film, je le trouvais trop dramatique pour que je puisse l'apprécier. Si vous aimez les films d'horreur, je crois que ce film n'est vraiment pas mauvais.
ChocoPillow Membre du groupe
Age : 33 Nesquik : 152 Nombre de messages : 4468 Date d'inscription : 17/10/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 23:14
Ce film (Labyrinthe de Pan) m'intrigue aussi, j'ai envie de le voir. Je suis du genre à être beaucoup impressionné par les scènes d'horreur (j'entends par la les ambiances malsaines avec beaucoup d'effets de surprises, mais le côté gore ne me gène pas du tout), mais en même temps ça attise ma curiosité !
Blanche Neige et le Chasseur, la bande-annonce m'avait emballé, faudra que je le regarde aussi... Comme tant d'autre films.
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 29.12.12 23:38
ChocoPillow a écrit:
Je suis du genre à être beaucoup impressionné par les scènes d'horreur (j'entends par la les ambiances malsaines avec beaucoup d'effets de surprises...
T'as vu Chroniques de Tchernobyl ?
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 30.12.12 0:58
Une semaine après : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'Odyssée de Pi
Spoiler:
Alors que le premier volet de la nouvelle grande saga de Peter Jackson, Le Hobbit : Un Voyage Inattendu, accapare les salles depuis plus d'une semaine, et que je boycotte les projections non HFR du film, difficile de trouver un équivalent pour en prendre plein les mirettes en cette fin d'année. À part L'Odyssée De Pi, ce petit film indépendant qui sort malheureusement et injustement dans l'ombre de l'adaptation de Tolkien, alors qu'il répond plus que largement à tout l'engouement énoncé lors de sa campagne marketing qui le présentait comme un chef d’œuvre visuel, une réelle réinvention cinématographique, et surtout la meilleure expérience artistique qu'a pu nous offrir Ang Lee jusqu'alors. Toutes ces caractéristiques sont assouvies avec brio.
L'Odyssée De Pi met très peu de temps avant de marquer son public, et cela passe tout d'abord par un visuel absolument bluffant. Claudio Miranda, directeur de la photographie qui s'était déjà fait remarqué pour son travail méticuleux sur Benjamin Button, ou encore le plus récent Tron: Legacy, assied ici un savoir-faire hors compétition. Jamais l'occasion n'a été donnée de voir une photographie aussi puissante au service de son œuvre. Il y a bien des films qui avaient scotché dans la rigueur de cette esthétique, comme Skyfall et ses prises de vue somptueuses faisant du pied à The Dark Knight, Prometheus et ses tons austères imposants, ou encore Hugo Cabret et son univers retro-coloré fascinant, pour rester dans les pellicules de cette dernière année. Mais ce qu'a réalisé Claudio ici, c'est du pur art visuel. Chaque plan est transformé en un maelström de couleurs s'animant en des fresques divines. Les décors maritimes sont subjuguant et s'assimilent à autant de tableaux de peintres de renoms transposés à l'écran en des jeux de lumière étourdissants. Couchers de soleil, scènes sous-marines, et séquences nocturnes sont alors transcendés par cette photographie brillante, digne de résider parmi les plus belles jamais effectuées sur un film. Et je le clame haut et fort, sachant que je suis moi-même ardemment regardant envers l’apparat graphique d'un long-métrage.
En considérant cette magnificence, il devient alors aisé pour les effets visuels de s'imposer, emplis de poésie et de magie, à l'instar de cette épopée fantastique qu'accomplit le protagoniste sur son radeau. Cerné de merveilleux, les effets numériques ont alors la part belle et s'en tirent avec les éloges tant il n'était pas simple de tous les faire concorder à leur version décrite dans les pages du roman. La création digitale la plus emblématique reste sans doute celle du tigre, entièrement animé par ordinateur. Si cela se repère davantage sur les passages où le félin a son pelage mouillé, lorsqu'il est sec, son réalisme surpasse allègrement le travail déjà colossal fourni par Weta Digital sur La Planète Des Singes : Les Origines, et ce en usant de la performance capture pour mouvoir César, ce qui n'est pas du tout le cas ici où tous les mouvements ont été configurés informatiquement après l'étude de l'animal en chair et en os. Il résulte une reproduction extrêmement fidèle de mimiques naturelles du tigre, ainsi qu'un de niveau détails suffisamment élevé pour rendre l'expérience troublante. Et l'on parle ici de petits studios comme Rhythm & Hues, pour le plus connu (responsable du lion Aslan dans Narnia), qui contribuent ici à une réelle prouesse technologique et visuelle.
Tous ces éléments sont mis en exergue par la mise en scène artistique d'Ang Lee qui dévoile constamment une profondeur de champ hallucinante, bourrée de détails minutieux à en mettre plein les yeux. Ses prises de vues sont majoritairement contemplatives pour illustrer la solitude au milieu de l'océan, et supportent également très bien les passages plus dynamiques qui restent joliment cadré au milieu d'une splendeur environnementale épatante. Ainsi, la plupart des séquences illustrent un parfait abandon de la civilisation au centre d'un océan de couleurs envoûtant. Le cinéaste s'octroie même plusieurs changements du format de l'image. Initialement dans un format panoramique tout à fait standard (1,85:1), il revient, lors d'un plan aérien, à une image carrée en 4/3 (1,33:1 avec bandes noires à gauche à droite), qui donne un rendu assez proche de la couverture du livre. Certains autres passages voient une transition entre le 1,85:1 et le 2,00:1, plus large, qui permet d'accentuer l'immersion lors du retour au format de base, puisque l'image accapare alors de nouveau tout l'écran, et offre des sensations d'IMAX tant la composition à l'écran est frappante. Enfin, une autre séquence toute particulière passe en 2,35:1 (bandes noires en haut et en bas) pour permettre aux exocets de sortir du cadre de la pellicule et venir gentiment agiter leurs nageoires sous notre nez grâce à la 3D. Avoir des variations dans le format de l'image est déjà extrêmement rare en soit, mis à part les films proposant du contenu IMAX, mais en avoir autant relève de la singularité. Distrayants sans pour autant être gênants, ils sont employés comme Ang Lee a semblé bon de présenter son œuvre, jouant avec les bordures de l'écran comme il le souhaite afin d'amplifier la puissance de son épopée, de la meilleure des manières.
Pour dégrossir ces éloges sur la forme, on pourrait dire que L'Odyssée De Pi repend la part un peu mystique et bioluminescente d'Avatar, tout comme le film emploie des jeux de couleurs atypiques forçant sur les tons vifs pour créer des tableaux animés, à la manière d'un The Fall. Ajoutez-y une pincée de The Tree Of Life pour tout ce qui concerne le divin et les scènes de contemplation de la Nature en corrélation, ainsi que la simplicité poétique d'un Océans ou Un Jour Sur Terre pour ce qui est des nombreux plans animaliers, qui sont loin d'entacher le caractère principal du film ; et vous obtiendrez un portrait assez ressemblant du long-métrage d'Ang Lee qui demeure une œuvre d'aventure basée sur le questionnement et la foi d'un jeune garçon se battant pour survivre, en proie aux éléments et à ses convictions.
Je n'ai pas lu le livre de Yann Martel dont le récit est tiré, seulement un résumé couvrant l'ensemble de l'histoire. C'est-à-dire que j'en connaissais les axes et tournants majeurs, sans pour autant y avoir été engagé émotionnellement et intellectuellement. Deux histoires sont en fait racontées, parcourant les mêmes évènements, l'une étant plus fantastique, incroyable, tandis que l'autre se veut plus crédible, plus sombre, avec un questionnement final : laquelle préférez-vous ? Si la version papier réussissait à faire pertinemment prendre parti dans chacun des récits, le film pèche sur le second en se contentant de le narrer, sans pour autant le mettre en image. On en vient indéniablement à préférer le premier, et selon notre choix, déduction en est faite que l'on croit en Dieu. Sauf qu'il n'est pas nécessaire d'apprécier l'incompréhensible et le merveilleux pour l'assimiler au divin. Cette conclusion demeure assez réductrice au final. Le long-métrage n'en reste pas moins une magnifique odyssée, bordée de splendides visuels, d'humour subtilement inséré, et d'émotion, tout en essayant d'aiguiser la réflexion. Et même si le prologue peut accuser quelques longueurs, le développement de l'intrigue par la suite permet de justifier chacun de ses éléments comme étant nécessaires à la compréhension globale de la psychologie du protagoniste joué par Suraj Sharma.
Le jeune indien n'a aucune carrière derrière lui et a auditionné pour faire plaisir à son frère ; Ang Lee y a tout de suite vu la teneur du personnage de Pi Patel, son innocence extérieure, mais également sa force intérieure. Et cet ado de 19 ans propose une excellente performance en proie à l'océan et aux bêtes sauvages, une interprétation très juste de son alter ego fictionnel pour laquelle on a du mal à croire qu'il en est seulement à son premier coup d'essai dans le milieu. Surprenant. Le Pi Patel adulte est, quant à lui, endossé par le célèbre acteur bollywoodien Irrfan Khan, qui sert un jeu des plus réaliste, à l'instar de Rafe Spall qui campe l'Écrivain cherchant une histoire extraordinaire à écrire. Les deux adultes brillent de justesse, entre regards pensifs, réfléchis, élocution hésitante, et mimiques douteuses ; tout semble tellement authentique que l’œuvre d'Ang Lee ne peut que gagner en qualité.
Et ce, en dépit de l'accompagnement musical qui ne figurera certainement pas parmi les meilleures bandes-son de l'année, bien qu'il soit néanmoins très pertinent et bien trouvé. Jamais pompeux, ni trop mis en avant, Mychael Danna laisse davantage la place à l'aventure filmique, pour que les spectateurs puissent créer leur propre attachement émotionnel, plutôt que d'être contraints par une structure musicale. Ainsi, la dérive sur l'océan, jonchée de séquences assez fortes, est pourtant souvent laissée au silence et bruitages ambiants naturel que le protagoniste et le tigre parviennent à combler, tout en gardant notre attention (déjà accaparée par les paysages à couper le souffle, même après une heure à ne voir que de l'eau). Les scènes plus mystiques jouissent bien entendu d'une musique plus orchestrale, plus gracieuse, plus "grande", mais point trop n'en est fait là encore. Paradoxalement, le naturel est prépondérant pour servir le propos qui est de nous faire croire à l'impensable.
[Critique 3D] Quand cela m'est possible, je m'efforce de voir le film comme il a été conçu par son réalisateur. C'est-à-dire qu'un film tourné avec un système de caméra 3D me verra obligatoirement choisir une séance 3D pour le découvrir la première fois. Ce que j'ai tout naturellement fait pour L'Odyssée De Pi. Force est de constater que les réalisateurs avec un minimum de bouteille dans le milieu (James Cameron, Martin Scorsese, Ridley Scott) savent bien mieux se servir du procédé pour sublimer leur histoire que les petits jeunots qui misent souvent sur des projections usitées ; sans parler des conversions post-prod à bannir dans 99% des cas.
Ang Lee m'a ébahit. Loin, très loin du genre de films qu'il a l'habitude de réaliser, il montre toutefois une maîtrise totale du sujet et sait parfaitement comment le mettre en image. Mieux encore, il sait faire un usage extrêmement sensé de la 3D, qui s'avère être la plus belle jamais vue, surpassant son père fondateur (Avatar), jouant à la fois sur la profondeur, et la projection. Dans ce format, c'est à un émerveillement de chaque instant auquel on assiste, visuellement somptueux. Chaque plan, et vraiment CHAQUE, jouit de l’œil visionnaire du réalisateur pour être sublimé par cette dimension additionnelle. Même les passages de dialogues, à l'intérieur d'une maison, dans un parc, ou des séquences de vie quotidienne, profitent de la technologie et gagnent sensiblement en réalisme tant ils donnent le sentiment qu'il n'y a plus d'écran entre la scène et le spectateur, ou que l'océan menace de se déverser à chaque instant. Pour cause, j'ai quelques fois retiré les lunettes sur les plans qui semblaient les moins propices à l'utilisation du relief ; il y en avait tout de même, la profondeur de champ ayant été soignée comme rarement pour faire briller.
L'Odyssée De Pi est clairement un film où la 3D ne devrait pas être optionnelle mais imposée, à l'instar de toutes les post-prods foireuses, tant elle a été poussée à un point qu'aucun autre réalisateur n'avait réussi à atteindre jusqu'à maintenant, au service de son histoire. Et ce n'est pas faute d'en avoir déjà fait l'éloge sur Prometheus, Avatar, Titanic, Tron: Legacy - à noter que je n'ai pas encore pu visionner l'avantage du 48 FPS sur la 3D, et donc le travail de Peter Jackson pour faire évoluer le procédé. Avec cette dimension supplémentaire, Ang Lee transcende l’œuvre pour nous y plonger corps et âmes. [Fin critique 3D]
D'une transposition initialement considérée comme impossible vis-à-vis des idées véhiculées par le roman de Yann Martel, Ang Lee est parvenu, après huit années de stagnation et galère du projet, à retranscrire, non seulement l'essence entière de l’œuvre de l'auteur, mais également une des meilleures adaptations de livre sur grand écran. À tel point que, fidèle à la richesse du récit au fil des pages, le réalisateur ne s'est pas contenté de mettre en forme un simple divertissement impersonnel, mais une véritable œuvre artistique qui reflète une myriade de pensées à travers une direction visuelle prodigieuse. Sous ses apparences d'aventure familiale, L'Odyssée De Pi s'adresse tout aussi bien à un public mature et exigeant recherchant davantage un film d'auteur, ce qu'est assurément ce long-métrage, même s'il ne s'épanche pas en dramaturgie et psychologie torturée. Pensif et serein, c'est dans cet état de réjouissance que laisse L'Odyssée De Pi après avoir fait vivre ce spectacle grandiose qui pousse la technologie dans ses derniers retranchements.
ChocoPillow Membre du groupe
Age : 33 Nesquik : 152 Nombre de messages : 4468 Date d'inscription : 17/10/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 30.12.12 17:48
CyberInflames a écrit:
ChocoPillow a écrit:
Je suis du genre à être beaucoup impressionné par les scènes d'horreur (j'entends par la les ambiances malsaines avec beaucoup d'effets de surprises...
T'as vu Chroniques de Tchernobyl ?
Non !
CyberInflames Cybercritique
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Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 30.12.12 17:59
Eh bien bon flippage !
CyberInflames Cybercritique
Age : 33 Nesquik : 122 Nombre de messages : 5104 Date d'inscription : 09/05/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 02.01.13 17:06
Mon frère est dans la chambre d'à côté
Jamais vu les Scream sinon.
Justine VIP
Age : 28 Nesquik : 15 Nombre de messages : 1298 Date d'inscription : 01/10/2011
Sujet: Re: Dernier film vu et plus si affinités 04.01.13 10:00
J'ai vu Le Monde de Charlie hier. C'est un film que j'attendais depuis des mois, dont la sortie en France n'arrêtait pas d'être repoussée. Il est finalement disponible en vostfr dans quelques cinémas... Il faut dire que j'apprécie beaucoup Logan Lerman depuis quelques années et j'avais hâte de le voir jouer dans ce film après avoir adoré le livre.
Dans le livre, on ne vit l'histoire qu'à travers les yeux de Charlie (Logan Lerman), car tout est rédigé sous forme de lettres. Ces lettres sont également présentes dans le film, mais on a tout de même un grand point de vue "extérieur". Mais l'histoire du film se concentre en revanche uniquement sur Charlie, ou presque. Dans le livre, il arrive énormément de problèmes à sa soeur (Nina Dobrev) mais cette dernière est ici un personnage secondaire. Il en est de même pour les parents de Charlie.
J'ai tout de suite accroché aux trois personnages principaux. On retrouve bien sûr Charlie, ainsi que ses deux meilleurs amis qui sont au début les seuls à l'accepter : Sam (Emma Watson) et Patrick (Ezra Miller). Sam est la fille qui profite tout simplement de la vie et qui aime s'amuser et Patrick, son demi frère, est le "comique de la bande".
Certains passages sont vraiment bien joués et bien mis en scène.
Spoiler:
Je pense notamment au moment où Charlie retombe en dépression en voyant les flash backs sur sa tante revenir.
Bien sûr c'est un film "simple", il n'y a pas de grands effets spéciaux etc... Mais je l'ai vraiment apprécié.